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Jours de Guerre, tome 14-15 - 1940-1945 : Jours barbelés
Broché / 256 pages / édition de 1999
langue(s) : français
collection : Jours de Guerre
numéro : 14-15
ISBN : 287193262X
EAN : 9782871932628
dimensions : 280 (h) x 210 (l) x 20 (ép) mm
poids : 1160 grammes
DISPONIBLE
très bon état
26,95 EUR
référence : 1017272
Tous les prix incluent la TVA
Encore! Encore une publication sur ces jours monstrueux au sein d’horribles jours de guerre, encore des pages que nous préférerions tous arracher du grand livre de l’Histoire parce qu’elles dérangent nos espoirs ou nos certitudes sur le destin de la race humaine, encore des images aussi choquantes que «dérangeantes» en cette fin d’un XXe siècle qui devait apporter les conquêtes et les fruits de la «civilisation», de la raison, du progrès, que sais-je encore, et qui au fond est resté empêtré dans les sanglantes ornières d’un passé pétri de haine et d’arrogance.

Cinquante-cinq ans - l’espace de deux générations, l’intervalle classique entre le grand-père qui a tout vu et l’enfant qui a tout à découvrir - nous séparent de ces images insoutenables, des images tellement horribles qu’il était si confortable de les enfermer dans l’«enfer» ou le «second rayon» du souvenir collectif en les recouvrant en toute hâte du badigeon commode, du placebo mental du «Plus jamais ça». Plus jamais? A l’heure où historiens et philosophes continuent à se disputer en pages tantôt cinglantes, tantôt pesantes sur 1’«unicité» du phénomène génocidaire et concentrationnaire du IIIe Reich national-socialiste, nous ne pouvons tourner le bouton de la TV ou ouvrir notre quotidien sans voir, du Cambodge des Khmers rouges au Kosovo de Milosevic, des charniers du Rwanda à tous les killing fields d’un monde en folie, que l'horreur absolue peut être artisanale et, pour atteindre ses buts, se passer fort bien de crématoires et de zyklon B. L’«unicité», ce n’est pas la haine absolue de l’autre avec son élimination physique comme aboutissement (on pourrait remonter à Caïn et Abel), c’est la planification - raisonnée, puissante, implacable - de cette mort, avec un détachement tel, une froideur tellement glaciale qu’avant même de tuer biologiquement l’autre, on l’a déjà tué mentalement en le privant de sa NATURE tout autant et bien avant que sa dignité d’homme. C’est en cela, bien au-delà des aspects «techniques» (des moyens industriels utilisés par un peuple industrialisé), qu’il y a «unicité» dans la méthode nazie. Et que ce qui continue à nous «interpeller», pour parler mode, c’est que cela ait été possible en Europe occidentale, berceau, à travers toutes les vicissitudes de l’Histoire, d’une civilisation basée sur la primauté de l’Homme.

Encore faut-il, à côté de la destruction planifiée et raisonnée d’êtres humains POUR CE QU’ILS SONT, «horreur objective», que ces images, insoutenables mais hyper-médiatisées, n’oblitèrent pas le deuxième crible, le second tamis de la machine nazie, celui qui broie et avilit les hommes POUR CE QU’ILS FONT ou ce qu’ils ont fait pour s’opposer au régime du mal absolu, c’est-à-dire «l’horreur subjective». Là ce n’est plus l’inhumain scalpel de la «purification» ethnique ou raciale qui tranche avec d’autant plus de froideur que l’on a d’avance refusé à la victime le STATUT d’être humain, c’est l’institutionnalisation de la haine, de la terreur, de l’avilissement pour frapper l’opposant [...]
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