Odieux ? Oui, envers deux de ses filles et ignorant la judicieuse pensée du duc de Lauzun : « Le tact est la vertu du vice », car Dieu sait et le diable mieux encore, combien Léopold II trompa sa femme. Ingrat ? Sans aucun doute. Envers un de ses meilleurs conseillers : Emile Banning, il est tout simplement imbuvable.

Le trait dominant de son caractère : l’impatience. Ne doit-il pas à son signe du Bélier de vouloir que ses idées se réalisent dès qu’elles lui viennent à l’esprit ?

Il y a souvent de la démesure dans ses projets et s’il en accomplit plusieurs, il le doit au courage, à la science, à la débrouillardise de Belges remarquables. Parmi eux que de Tintin jamais à court de stratagèmes et familièrement dit : de trucs. Mais aussi, dans les eaux de Léopold II, quelques grands squales aux appétits prompts et au regard toujours aux aguets.

Contrastant avec ces personnages où se conjuguent Nietzsche et Jules Verne, la sainteté de missionnaires et de religieuses dont l’histoire épique reste à écrire.

Voyant grand en architecture, allergique à la musique, appréciant la sensualité des œuvres du sculpteur Jef Lambeaux, guère attiré par la peinture, Léopold II aurait [...]