Le 11 novembre 1918, les canons se taisent enfin sur le front ouest. La crème des historiens belges explique comment la Belgique se redresse péniblement, après quatre années de guerre.

De nombreux villages et villes ont été dévastés et la région côtière a pris des allures de paysage lunaire. Les usines ont été pillées et les voies de chemin de fer et les ports ont été détruits. Le chômage est omniprésent et les maladies affaiblissent la population. Les pénuries alimentaires sont aiguës. Le nombre de victimes de la Première Guerre mondiale est effrayant : la société fait son deuil. Les morts sont réenterrés et leurs noms apparaissent sur des monuments commémoratifs. Des * milliers d’anciens combattants, de soldats mutilés, de parents en deuil, de jeunes veuves et d’orphelins portent les stigmates d’un traumatisme dont ils souffriront toute leur vie durant.

Malgré tout, la Belgique tournera rapidement la page pour passer aux « années folles » : la décennie haute en couleur, frivole, étourdissante et animée, caractérisée par l’émergence de l’avant-garde, du jazz, des robes à franges et des nouveaux médias comme la radio, le cinéma et la photographie. Le contraste avec les atrocités de la guerre est frappant.

Dans cet ouvrage de référence exhaustif et surprenant, de grands historiens militaires, politiques, sociaux et culturels ont cartographié la lente reprise et les profondes transformations subies par la Belgique après la fin de la Grande Guerre. Le livre est richement illustré de documents uniques : photographies historiques et objets iconiques qui ont façonné les années 1920.