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Plans en Relief : Villes Fortes des Anciens Pays-Bas Français au XVIIIe s.
par Collectif
Broché / 158 pages / édition de 1989
langue(s) : français
ISBN : 2902092091
EAN : 9782902092093
dimensions : 270 (h) x 210 (l) x 15 (ép) mm
poids : 755 grammes
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La collection des 102 plans-reliefs représente un héritage prestigieux de la Monarchie d’Ancien Régime, un témoignage de l’oeuvre civilisatrice de l’armée française, une source d’une exceptionnelle richesse pour l’historien.

Ces plans-reliefs correspondent, dans leur exécution, à une nouvelle orientation de la politique française sous Louis XIV. La personnalité de ce souverain a infléchi, de façon décisive, l’avenir de la France et, par contre-coup, celui de l’Europe. Les Valois s’étaient laissé attirer par l’Italie, ce jardin de l’Europe, comme l’écrit Dante. Réaliste, Henri IV prend la décision, lors du traité de Lyon, en 1601, de renoncer au marquisat de Saluces, ce qui lui vaut les critiques des partisans attardés des conquêtes italiennes. A son tour, Richelieu engage Louis XIII dans la lutte contre les Habsbourg des deux branches, porte ses regards vers la frontière du Nord-Est et met fin à l’hégémonie espagnole en Europe tandis que les Habsbourg de Vienne sont les grands vaincus de la guerre de Trente Ans. Dès lors, en 1661, Louis XIV peut insuffler à son royaume un grand dessein, celui d’« accomplir des actions singulières », d’annexer des provinces nouvelles, d’assurer au Royaume des Lys la prépondérance en Europe.

Un ingénieux prétexte, le droit de dévolution en faveur de la Reine, lui permet de conquérir plusieurs provinces des Pays-Bas. Une campagne victorieuse, en 1667, nous livre, en Flandre : Gravelines, Bourbourg, Bergues ; en Hainaut : Landrecies, Avesnes, Philippeville, Marienbourg ; au Luxembourg : Thionville, Montmédy... Conquérir cette dépendance de la couronne espagnole, c’est consolider la frontière fixée au traité des Pyrénées en 1659, c’est garantir une protection plus efficace à la capitale de la France, c’est aussi rendre possible la conquête des Provinces-Unies et soumettre ces Hollandais que l’on commence à jalouser.

Les opérations militaires, en 1667, eurent pour théâtre la frontière des Pays-Bas, En 1967 et 1968, le tricentenaire de la conquête de Lille par la France a donné lieu à plusieurs manifestations culturelles importantes, notamment une exposition placée sous le patronage du Ministère des Armées et de la Direction générale des Arts et des Lettres, présentée en l’Hospice Comtesse à Lille. M. Querrien, directeur général d’Architecture et M. Parent, conservateur du musée des Plans- Reliefs, voulurent bien consentir, à titre exceptionnel, le prêt du plan de Lille, même mutilé par les avatars de sa destinée (1). Le traité d’Aix-la-Chapelle qui nous valut la cession de Lille, de Bergues, de Douai, de Tournai, d’Audenarde, d’Ath, de Charleroi... ne marque pas le terme des campagnes louis-quatorziennes dans les Pays-Bas. La Guerre de Hollande en apparaît comme l’étape suivante.

La République des Provinces-Unies affirme alors sa grandeur d’un type particulier, d’origine essentiellement économique, très analogue à celle des Pays-Bas du siècle précédent. Amsterdam remplace Anvers dans beaucoup de ses fonctions. Colbert persuade le souverain qu’il ne peut souffrir plus longtemps « l’arrogance et l’insolence de cette nation ». Dès la déclaration de guerre en mai 1672, le roi franchit le Rhin au gué de Tolhuis mais doit suspendre son offensive devant l’inondation du pays, les Etats généraux ayant recouru au moyen héroïque : l’ouverture des écluses. Louis XIV assiège Maëstricht. La guerre de Hollande dégénère en une guerre de la France contre ses adversaires traditionnels, les Habsbourg d’Autriche et d’Espagne auxquels s’ajoute l’Angleterre des Stuart. Ce long et difficile conflit aboutit aux traités séparés de Nimègue, l’un entre la France et les Provinces-Unies (10 août 1678), l’autre entre la France et l’Espagne (17 septembre).

Vauban avait souligné dans une lettre à Louvois, de janvier 1673, les inconvénients de la frontière de 1668 : « Sérieusement, Monseigneur, le Roy devrait un peu songer à faire son pré carré. Cette confusion de places armées et ennemies pêle-mêlées les unes parmi les autres ne me plaît point ». Il a été tenu compte à Nimègue de cet avis : des places, enclaves françaises en territoire espagnol : Courtrai, Audenarde, Ath, Binche, Charleroi sont restituées aux Pays-Bas. En revanche, le réseau des places françaises se complète par l’acquisition d’Aire et Saint-Omer en Artois, de Cambrai et du Cambrésis, de Valenciennes, Bouchain, Condé, Maubeuge en Hainaut, d’Ypres, Poperinghe, Bailleul et Cassel en Flandre.

La guerre appelée de la Ligue d’Augsbourg consiste en l’affrontement de la monarchie française à une ligue de nations jalouses mobilisées par l’Angleterre unissant les forces matérielles et spirituelles de l’Occident. Les alliés prennent d’abord l’offensive aux Pays-Bas : Louis XIV y envoie sa plus forte armée et son meilleure général : le maréchal de Luxembourg. Les batailles se localisent à l’intérieur d’une zone peu étendue, la partie méridionale des Pays-Bas : Fleurus, où les armées alliées sont arrêtées le 1er juillet 1690, puis Steenkerke et Nerwinden ; les places fortes, Mons et Namur ont l’honneur d’être assiégées par Louis-le-Grand, comme on l’appelle depuis 1679- Au Congrès qui s’ouvre à Ryswick, près de La Haye, en 1697, les clauses de Nimègue sont confirmées ; la France restitue Luxembourg ainsi que les autres places occupées pendant la guerre. Par convention spéciale, les Hollandais se font accorder le droit de tenir garnison dans plusieurs [...]
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