Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Eglise, au même titre que les secrétaires généraux, la magistrature et les chefs d’entreprise, s’est adaptée au régime d’occupation et a essayé de protéger ses propres intérêts. Compte tenu de cette politique d’accommodation, elle a reconnu la Militärverwaltung comme pouvoir occupant. L’épiscopat a toutefois rejeté la collaboration parce qu’il considérait que le nazisme était incompatible avec le christianisme et que servir l’ennemi était inconciliable avec le patriotisme.
Cet ouvrage s’interroge sur la question de savoir comment la politique de l’Eglise a été appliquée sur le terrain par le clergé et les organisations et Institutions catholiques. La communauté catholique a-t-elle agi de manière aussi prudente et calculée que la plupart des évêques ou, soucieuse et préoccupée du sort du prochain, s’est-elle engagée de manière beaucoup plus tranchée ? Comment le clergé et les croyants ont-ils réagi à l’égard de la persécution des Juifs ? Quel a été l’impact de l’occupation sur les mouvements de jeunesse catholiques et sur le syndicat chrétien ? Comment le vicaire Cyriel Verschaeve, une des figures de proue de la collaboration, pensait-il concilier doctrines chrétienne et nazie ?
Outre deux articles de synthèse, l’ouvrage se compose de onze contributions, réparties entre deux pôles. L’un a trait à la société civile, l’autre au monde ecclésiastique. Dans ce dernier ensemble, une place particulière a été réservée à « l’Eglise et la question juive ».
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