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Le XIXe siècle en Belgique : Architecture et Intérieurs
Relié / 240 pages / édition de 1994
langue(s) : français
éditeur : Racine
ISBN : 2873860162
EAN : 9782873860165
dimensions : 337 (h) x 258 (l) x 29 (ép) mm
poids : 2180 grammes
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Trop souvent, on n’a voulu voir dans l’architecture du XIX1' siècle que ce qui confortait la foi dans le progrès, admirant la hardiesse des ponts que les ingénieurs jetaient au-dessus des fleuves, calculant les portées de la Galerie des Machines de Dutert et Contamin dans le cadre de l’Exposition universelle de Paris en 1889, imaginant l’émerveillement des badauds devant les énormes vitrines transparentes remplies de «nouveautés» des grands magasins. On a admiré les ingénieurs et considéré avec condescendance les architectes qui transformaient les villes en «singulier carnaval des styles» (pour reprendre l’expression de P. de Haulleville en 1867), en oubliant leurs connaissances de l’art de bâtir et de l’histoire de l’architecture, leurs efforts pour embellir l’image de la ville, leurs tâtonnements pour donner aux matériaux nouveaux des formes appropriées, pour répondre aux nouveaux programmes qu’imposaient les changements de mœurs et de pratiques, pour rechercher une architecture qui parle à la raison mais aussi au sentiment.
Dans le cadre de cet ouvrage, nous avons choisi non d’édifier un manuel historique — entreprise prématurée en l’absence quasi totale de monographies fouillées sur les grands architectes belges du XIXe siècle —, mais d’attirer l’attention sur la richesse et les beautés d’un patrimoine aujourd’hui menacé, voire saccagé sans égards. A-t-on une claire conscience aujourd’hui qu’en détruisant tant de bâtiments du XIXe siècle, on efface également les traces d’un savoir artisanal, apanage de tous les corps de métier (peintres, décorateurs, ébénistes, fondeurs, tailleurs de pierre,...) auxquels firent appel les architectes non seulement dans la réalisation de grands programmes publics, civils et religieux, mais aussi, à une échelle plus modeste, dans celle d’habitations privées ?Ils contribuèrent à l’embellissement de l’image de la ville qui importait alors fort à la bourgeoisie désireuse d’un cadre de vie lui procurant un agrément quotidien mais révélant aussi sa prospérité et son esprit d’entreprise. Hédonisme et civisme se conjuguaient pour stimuler la fièvre de construction. Toute maison pouvait devenir, dans sa totalité, une œuvre d’art. Les façades permettaient à l’architecte et à ses collaborateurs de faire la preuve de leur maîtrise; elles étaient aussi l’objet d’une vive émulation entre les propriétaires. L’architecture suppose créativité et maîtrise d’un savoir technique qui ne peuvent s’épanouir pleinement qu’avec le concours d’artisans qualifiés. Au XIXe siècle, les métiers artisanaux liés à la construction atteignent un degré élevé de qualité. Construire est une activité qui comble en [...]
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