Ce livre est ou veut être l’histoire de la seule civilisation médiévale. C ’est pourquoi il y est peu question de la fin du monde antique et des débuts des temps modernes. C’est pourquoi les chapitres consacrés aux XlVe et XVe siècles sont plus courts que les autres. Non qu’on considère ces siècles comme moins importants que ceux qui les ont précédés. Mais parce qu’on les a étudiés en fonction d’un Moyen Age déclinant.
Ce livre aussi ne s’attache, dans la masse des faits de l’histoire médiévale, qu’aux faits positifs, à ceux qui ont marqué un progrès pour l’humanité. H y en a eu de négatifs, comme à d’autres périodes, plus peut-être qu’à d’autres. En parler eût été disperser l’attention du lecteur et la détourner de l’objet propre de ce travail. Tous les faits positifs ne sont pas repris dans ces pages. On s’y est appliqué à tracer une ligne de tendance et à l’illustrer par quelques exemples et non par tous les exemples possibles. Ainsi s’explique, entre d’autres lacunes, que rien ne soit dit ou presque du grégorien. Enfin, l’admiration pour le Moyen Age ne mène pas et ne doit mener personne à mépriser les autres périodes ou à souhaiter un retour à des siècles révolus. Toute époque a sa valeur et ses mérites. Toute époque aussi, la nôtre comme ses devancières, ne peut être grande que dans la mesure où elle pense elle-même ses problèmes au lieu de rêver de solutions reprises au passé et, de ce fait, inadéquates.
Tant qu’il y aura une civilisation occidentale et une Eglise chrétienne, le Moyen Age, qui a engendré Tune et s’est nourri de l’autre, demeurera vivant.

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