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Route et Administration provinciale au Siècle des Lumières : L'exemple des Etats du Duché de Luxembourg (1748-1795)
Broché / 232 pages / édition de 1994
langue(s) : français
collection : Histoire in-8°
numéro : 91
ISBN : 2871932050
EAN : 9782871932055
dimensions : 240 (h) x 162 (l) x 17 (ép) mm
poids : 605 grammes
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Malgré d’importantes nuances régionales et des inégalités de rythme, l’Europe du XVIIIe siècle connaît un progès indéniable. Les transformations affectent des domaines aussi divers que l’économie, l’administration et la culture. «Lumières» ou «Aufklärung», dans la plupart des langues européennes, une même métaphore souligne la fin des «ténèbres». Le Luxembourg a participé à ce mouvement général. Certes, le Duché reste un pays rural sous-développé. Mais en comparaison avec les deux siècles précédents, le XVIIIe apparaît comme une époque de renouveau. Le gouvernement autrichien, épris d’innovations, tente de réaliser une vaste œuvre de réformes.

Gagnés aux théories physiocratiques, les dirigeants s’attaquent aux droits collectifs qui entravent l’agriculture ancienne. Les paysans peuvent désormais soustraire leur propriété à la vaine pâture et créer des prairies artificielles. Les autorités organisent le partage des biens communaux et permettent aux cultivateurs de clôturer leurs champs. Le cadastre de Marie-Thérèse abolit l’exemption fiscale de la noblesse et du clergé et introduit une certaine égalité devant l’impôt. Joseph II supprime la torture aux Pays-Bas et essaie, bien qu’en vain, de réorganiser l’appareil judiciaire. En 1781, il accorde aux protestants le libre exercice de leur culte et l’accès aux emplois publics. Les Souverains autrichiens rationalisent le fonctionnement de l’administration afin d’accroître les ressources de l’Etat et la prospérité des sujets.

Un trait commun unit toutes ces réformes: elles sont décidées par Vienne et par Bruxelles. Personne n’ignore la célèbre maxime du despotisme éclairé: «Tout pour le peuple, mais rien par le peuple». Pourtant -quoique cette formule un peu fallacieuse le semble suggérer - le pouvoir central avait-il le monopole de l’innovation? Ou la volonté d’améliorer le sort des gouvernés apparaît-elle aussi parmi ceux qui sont censés représenter ce même peuple, à savoir les Etats provinciaux? Les députés de l’assemblée du pays ont-ils manifesté ce souci du bien commun et du progrès qui caractérise l’esprit des Lumières? Une tradition historique tenace veut que les Etats perdent leur utilité au XVIIIe siècle. Ils votent des [...]
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