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Albert et Elisabeth de Belgique : mes parents
Broché / 362 pages / édition de 1999
langue(s) : français
éditeur : Le Cri
collection : Biographie
ISBN : 2871062153
EAN : 9782871062158
dimensions : 240 (h) x 155 (l) x 32 (ép) mm
poids : 675 grammes
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Il arrive aux reines d’avoir du talent. Ce fut le cas, on le sait, de la reine Élisabeth de Belgique dont il est ici question, mais sa fille n’est pas en reste. Marie José, reine d’Italie, se révèle dans ses souvenirs une « plume » doublée d’une fine observatrice de la vie d’une cour (celle de Belgique) peu banale en des années moins banales encore. Elle sait transmettre ce qu'elle a vu en phrases précises, simples, justes et nous la suivons dans les heures heureuses ou malheureuses, souvent contraintes, de l’existence d’une petite fille dont, plus que d'une autre, on attendait qu’elle soit modèle.

Jamais elle ne juge ses parents ; ni la réserve maladive d’Albert ni le gracile enjouement d'Élisabeth qui fait fi parfois des timidités, ne sont rendus avec le ton dur du reproche. Au contraire, on voit s’élever la stature du roi (qui détestait tant qu’on l’appelât chevalier) et rayonner la reine musicienne, fine, élégante, farceuse, aussi décidée à vivre que son époux paraissait se destiner au sacrifice.

De l’enfance de Marie José on fait un roman : un peu de Thomas l’Imposteur à la Panne (Léopold futur Léopold III, avec son visage de « jeune fille sage » lui ressemble comme un frère), beaucoup de Proust à Paris où la comtesse Greffulhe semble donner de la voix dans des bagarres idéologiques, telle une soprane dans un opéra.

En Italie, les hommes ont la moustache des personnages de d’Annunzio, leur charme suave et cruel. Et partout la guerre, celle qui reste « grande » avec son défilé de hautes personnalités, son embrouillamini de communiqués, ses bombes comme des feux d’artifice non pour la joie mais pour la mort, ses populations hagardes. Un jour, le roi demande à sa fille de leur prendre la main, à ces enfants « d’un blond filasse, l’air placide » qui se pressent autour de la petite princesse dont le cœur se durcit parce qu'il faut qu'il survive à tant d'inexplicables contrastes.

Albert et Élisabeth de Belgique c’est aussi — peut-être surtout — un grand livre d’Histoire où l’on voit que les têtes couronnées comme les enfants aux cheveux d’un blond filasse sont emportés par une muse cruelle, folle, qui jette les destinées dans le monde tels des dés.

Ce n’était que le début d’un rêve confus et de l’âge dit adulte.
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