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Broché / 70 pages / édition de 1980
langue(s) : français
ISBN : 2870110731
EAN : 9782870110737
dimensions : 310 (h) x 235 (l) x 7 (ép) mm
poids : 433 grammes
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Durant tout l'Ancien Régime, les Bonnes Villes ont joué un rôle considérable dans la principauté; il était donc naturel que l'on pensât, à l'occasion des manifestations du Millénaire, de faire mieux connaître leur histoire souvent prestigieuse.

Tandis qu'étaient rédigées, à la Bibliothèque centrale de la Ville de Liège, des notices concernant les Bonnes Villes en vue d'une exposition, Monsieur Eugène Wahle nous en proposa l'édition. Ainsi est né ce travail.
En guise d'introduction, il convient, semble-t-il, de rappeler brièvement ce que l'on entendait par Bonnes Villes.

Les Bonnes Villes de la principauté de Liège étaient au nombre de vingt-trois (onze wallonnes et douze flamandes) auxquelles on adjoint traditionnellement les villes de Maes-tricht et de Bouillon qui en fait n'avaient pas ce statut.

Félix Magnette dans son « Précis d'histoire liégeoise », les cite dans leur ordre de préséance qui correspond à leur ancienneté respective comme Bonnes Villes :

Liège, Tongres, Huy, Dînant, Ciney, Thuin, Fosses, Couvin, Châtelet, Saint-Trond, Visé, Waremme, Looz, Hasselt, Afaeseyck, Bilsen, Beringen, Merck, Brée, Stockheim, Hamont, Peer et Verviers.

Le statut de Bonne Ville conférait des droits très importants dont le moindre n'était pas d'avoir une représentation au Tiers-Etat.
En effet, depuis la remarquable Paix de Fexhe (1316), le pouvoir législatif était exercé collectivement par le Prince-Evêque et par les trois F.tats, à savoir:

1. L'Etat primaire composé des membres du Chapitre de la Cathédrale Saint-Lambert, c'est-à-dire les chanoines ou tréfonciers au nombre de soixante.

2. L'Etat noble composé des représentants des grandes familles pouvant faire preuve de seize quartiers de noblesse.

3. L'Etat tiers composé des représentants des Bonnes Villes de la principauté, c'est-à-dire leurs bourgmestres (généralement deux par ville).

Malgré cette double représentation, chaque ville ne disposait cependant que d'un seul suffrage.

Les Etats se réunissaient une ou deux fois par an en session ordinaire d'une durée de dix journées consécutives appelées «Journées d'Etat».
Détail pittoresque: pour accueillir les députés du Tiers Etat, Liège accordait à chacun une indemnité équivalente à seize pots de vin par journée.

La règle voulait que pour qu'une décision devint loi, les trois Etats soient tous d'accord. De là l'adage: «Un état, deux états, point d'état; trois états, un état».

Un deuxième « privilège » caractérisait la qualité des « Bonnes Villes » : la construction d'une enceinte et parfois d'une muraille fortifiée pour en défendre l'accès.

Ce «privilège» valut à nos Bonnes Villes bien des désagréments. Effectivement, transformées en places fortes ou en réduits fortifiés, elles devenaient inévitablement les points de fixation des assiégeants, et ils furent nombreux, ceux qui se livrèrent en représailles au pillage et à la destruction.

Lorsqu'on parcourt les notices des Bonnes Villes, on se trouve immanquablement plongé dans l'histoire-bataille: ce sont tout d'abord, jusqu'au XIVe siècle, les nombreux conflits entre le Prince-Evêque et ses sujets, et aussi des sujets entre eux, les lignages contre les partis populaires et les métiers; ensuite, au XV siècle, les villes liégeoises eurent à lutter contre des ducs de Bourgogne, En 1466, le sac de Dinant ne fait que précéder une série de malheurs. En 1467 d'abord, en 1468 surtout.

Les ravages de l'armée bourguignonne furent effrayants. Liège et avec elle la plupart des Bonnes Villes furent systématiquement mises à sac.

Avec la fin du XV siècle, le principe de non-intervention des Princes et Etats de la principauté de Liège, dans les guerres entre les puissances étrangères, devint un fait accepté de façon internationale.

C'était une mesure à la fois sage et bien périlleuse. Sage, parce que le territoire extrêmement découpé de la principauté, coincée entre de puissants voisins, ne pouvait permettre une défense systématique du territoire. Mais la mesure était aussi périlleuse, car cette neutralité devait forcément être perméable; c'est-à-dire laisser passer sans résistance les troupes étrangères, qui ne manquaient pas de réquisitionner vivres et logements.

Les troupes impériales réclamèrent en effet d'abord ce droit, parce que la principauté était pays du Saint-Empire, puis après elles, ce furent les troupes espagnoles, puis françaises, enfin hollandaises.
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