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Le Patrimoine Monumental de la Belgique : Bruxelles, Pentagone, 3 volumes
par Collectif
Relié / 1644 pages / édition de 1995
langue(s) : français
éditeur : Mardaga
ISBN : 2870095309
EAN : 9782870095300
dimensions : 217 (h) x 155 (l) x 139 (ép) mm
poids : 3675 grammes
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Tome 1A, Pentagone A-D : 456 pages
Tome 1B, Pentagone E-M : 600 pages, Isbn 2870095309 (9782870095300)
Tome 1C, Pentagone N-Z : 590 pages, Isbn 2870095627 (9782870095621)

L'Inventaire du Patrimoine monumental de Bruxelles s'ouvre, avec le volume 1, par l'étude du Pentagone, centre historique de la ville délimité par la Petite Ceinture de boulevards aménagés sur le tracé de la 2e enceinte médiévale.

Des origines encore méconnues de Bruxelles témoignent aujourd'hui, mis au jour près de la Grand-Place et de l'église Saint-Nicolas, les vestiges d'un pavement de rue et d'une église antérieure, des XIe-XIIe s.

L'important développement de la ville au moyen âge s'illustre actuellement par le tracé de ses deux enceintes successives (xie-xme s. et XIVe s.) dont on conserve, pour la première, des fragments de murailles et plusieurs tours ; pour la seconde, la porte de Hal, quoique largement restaurée au XIXe s. dans l'esprit romantique. Les parties romanes et gothiques de certaines églises attestent, quant à elles, la naissance et l'évolution de quartiers du centre et de faubourgs proches des enceintes. L'activité marchande se concentre aux abords de la Grand-Place où apparaissent, au XVe s., les premiers édifices publics dont l'Hôtel de Ville en style gothique. Par contre, le Palais ducal sur les hauteurs du Coudenberg, dont quelques vestiges subsistent sous le n° 10 de la place Royale — crypte de la chapelle ducale, soubassement de la chapelle de la Cour, entre autres —, s'entoure de somptueuses résidences patriciennes. L'Hôtel Ravenstein en est le dernier témoin, avec la chapelle privée de l'Hôtel de Nassau, consacrée à saint Georges et aujourd'hui intégrée dans le complexe de l'Albertine.

L'établissement de Marie de Hongrie à Bruxelles en 1531 donne une impulsion certaine au développement urbanistique de la capitale des Pays-Bas espagnols. Inauguré en 1561, le canal de Willebroeck est prolongé intra muros par trois bassins rapidement bordés de constructions dont certaines, remontant au début du XVIIe s., y côtoient aujourd'hui des édifices plus récents. L'activité commerciale florissante de ce port intérieur suscite l'extension du quartier Nord-Ouest tandis que d'autres prennent naissance aux abords de la rue du Marais, de la rue Neuve et autour du Vieux Marché nouvellement créé à l'Ouest. Les constructions adoptent un style «traditionnel» mêlant briques et pierre blanche locale pour les fenêtres à croisée, les montants et angles chaînés, les bandeaux de décharge clavés et les bandeaux des trumeaux. Ce style se prolongera désormais tout au long de l'histoire architecturale de Bruxelles en adaptant ses éléments à l'évolution des techniques constructives. Le XVIIe s. surtout voit la fondation ou l'extension de couvents qui adoptent les principes architecturaux de la Renaissance — à l'instar de certaines maisons patriciennes pourvues de portiques d'arcades dont celui, obturé, du palais d'Egmont constitue le dernier témoin — ou encore se rallient au style baroque, pour les églises surtout. En 1695, le bombardement de Bruxelles par les troupes de Louis XIV fut aussitôt suivi d'une vaste campagne de reconstruction en style baroque prestigieusement illustrée par la Grand-Place. Les étroites façades à pignon de ce style, encore nombreuses, représentent d'ailleurs l'image typique de la façade bruxelloise.

Au XVIIIe s., le rayonnement des styles français se marque progressivement par la rénovation ou la construction de bâtiments aux façades couvertes d'enduit et animées de belles portes, en styles Louis XIV, Régence, Louis XV ou Louis XVI. Des ensembles monumentaux sont réalisés dans le dernier quart du siècle, tels que la place des Martyrs, la place Royale, le quartier du Parc et la place du Nouveau Marché aux Grains. Symétrie et classicisme y régnent.

Le néo-classicisme prolongera ces principes jusqu'au milieu du xixe s. Dans les premières décades du siècle, la 2e enceinte cède la place à la Petite Ceinture de boulevards tandis que dans la seconde moitié se succèdent grands travaux et constructions de prestige : boulevards centraux, Bourse, Banque Nationale, Palais de Justice... Richesse économique et progrès techniques se conjuguent alors pour mener l'architecture bruxelloise dans des terrains de recherche divers. Les styles «néo», l'éclectisme, l'Art Nouveau, le style «Beaux-Arts», l'Art Déco, le fonctionnalisme, le modernisme et le post-modernisme se côtoient ou se succèdent jusqu'aujourd'hui.
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