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Le Patrimoine monumental de la Belgique. Wallonie, tome 16/2 : Liège. Arrondissement de Huy
par Collectif
Relié / 1104 pages / édition de 1992
langue(s) : français
éditeur : Pierre Mardaga
numéro : 16/2
ISBN : 2870094884
EAN : 9782870094884
dimensions : 220 (h) x 160 (l) x 42 (ép) mm
poids : 1115 grammes
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L’arrondissement de Huy couvre cinq régions géographiques : la Hesbaye, la vallée de la Meuse, le Condroz, la Famenne et l’Ardenne. A l’instar de ces zones naturelles, il existe cinq régions architecturales bien nettes et caractéristiques.

Au Nord, en Hesbaye, les villages plus ou moins denses, regroupent des constructions à vocation agricole. Souvent entourés d’une ceinture de peupliers, comme Hannêche, les villages s'étendent soit sur un plateau, comme Vissoul, soit en bordure de la Burdinale (Oteppe, Marneffe, Burdinne...). Les grandes étendues de cultures sont dominées par d'importantes exploitations agricoles en quadrilatère et des châteaux. Sur le plateau, les fermes en briques sont généralement blanchies (Vissoul) alors que la brique naturelle domine ailleurs. Quelques constructions en colombage subsistent (Burdinne et Lamont-zée...).

La vallée de la Meuse où s'est développée la ville de Huy (le volume n° 15 lui est consacré) a vu s’installer d'importantes agglomérations : Amay, Ampsin, Engis, Wanze... où les carrières de pierres calcaires ainsi que les fours à chaux furent exploités. L’industrie s’y est largement répandue au cours des siècles en imposant son paysage caractéristique jouxtant des centres anciens conservant parfois des ensembles architecturaux de qualité comme celui d'Hermalle-sous-Huy.

Le Condroz couvre fa plus grande superficie de l’arrondissement de Huy. Par son relief accusé, creusé de nombreux cours d'eau et jadis fortement boisé, l’occupation humaine ne fera que s'intensifier notamment dès l'époque gallo-romaine comme en témoigne la toponymie de certains villages. Au Moyen Age, de nombreux seigneurs attirés par la richesse de la terre firent construire des donjons qui furent englobés, ensuite, pour la plupart, dans des constructions agricoles comme celes de Terwagne, Tinlot, Abée, Ta-vier... Ces riches seigneuries dépendaient le plus souvent d’abbayes, telles celles de Stavelot-Malmédy et Saint-Hubert. Quelques églises romanes sont bien conservées comme à Bois-et-Borsu, Xhignesse, Saint-Séverin, Vieuxville... où leurs niches creusées dans la partie supérieure de l’abside annoncent l’élément clé de nombreuses églises rhénanes des xie et xue s.

Au xvne s., les logis s’agrandissent. De cette époque subsistent des églises et châteaux. Le xvme s. vit les seigneuries se transformer en grosses propriétés foncières. Nous rencontrons encore des châteaux-fermes, formant un U ou un quadrilatère autour d’une cour et gardant encore un aspect défensif. Le logis, bien proportionné est généralement cossu et la grange de grande dimension se distingue par sa masse imposante. Parallèlement, l'industrie métallurgique et l’exploitation de carrières donnèrent un nouveau souffle économique.

Les «maîtres de forge» sont propriétaires et exploitants de vrais complexes industriels dépendant de familles riches. Les «maîtres de carrière» sont également une part importante de la population active des campagnes.

A côté des fermes de grande ampleur, gonflées de dépendances mises au goût du jour, le xixe s. se caractérise aussi par un habitat modeste d’artisan, de bûcheron, d’ouvrier de carrières... La ferme condrusienne offre un volume en long abritant sous une seule bâ-tière, logis, étable et grange.

L’habitat rural présente des groupements en villages et hameaux dont les plans sont liés soit à un site de crête où les habitations s’alignent le long de la voirie soit à une vallée en rapport direct avec l’approvisionnement en eau. Le relief accusé et sillonné de cours d’eau à pente raide fournit l'énergie nécessaire pour actionner les moulins et forges.

La pierre du pays, ressource fondamentale et locale, est mise en œuvre avec un savoir-faire traditionnel (qui subsista jusqu’à la fin du xixe s.). Le petit granit est le matériau de prédilection ainsi que la «pierre d’avoine» (grès jaunâtre) comme à Villers-le-Temple, Strée et le «poudingue» à Marchin et Vyle-et-Tharoul. Aux xvne et xvme s., le type de maçonnerie est un épannelage simple des moellons, et au xixe s., certains villages offrent la particularité d’un appareillage de blocs de forme trapézoïdale comme à Ocquier.

La pointe extrême de la Famenne avec Ferrières, Vieuxville, My, Filot et Xhoris est affectée à l’élevage plus qu’à la culture. La ferme en long très souvent en moellons de calcaire, domine dans ces villages où l’habitat s'étend avec densité le long des rues. Werbomont, tout proche de ces villages fait partie de l’Ardenne du Nord-Est. Son habitat est déjà caractéristique de cette région, avec quelques fermes ayant conservé des bâ-tlères de chèrbins.
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