Le moment est bien choisi pour rééditer «les Faufes de Jean de Lafontaine» puisque le dit Jean de Lafontaine est mort, il y a 300 ans (1695) et que ses fables sont encore sur toutes les bouches, toutes vertes, toutes jeunettes, n'est-ce point le rêve de tout écrivain de passer à travers la mort, à travers toutes les barrières du temps?
Quelle mine, quel gisement que les Faufes de Léon Bernus. Ce sont des petits chefs-d'œuvre d'humour et de langue, tous, les vieux mots nous remontent en mémoire comme des caresses.
Il faudrait enregister les plus beaux textes avec l'accent qui convient et la gouaille sonore de notre merveilleuse langue wallonne. À la lecture des «Faufes» de Léon Bernus le wallon qui est le latin venu à pied du fond des âges zonzonne à nouveau dans nos oreilles de voyageur en équilibre à la fine pointe de ce xxe siècle finissant. Il résonne comme en pleine jeunesse, éclatant d'esprit avec ses vieux mots qui n'ont leur pareil dans la langue française. Longue vie aux faufes de Léon Bernus, fasse le ciel que dans deux cents ans on parle encore de lui à Charleroi, à Tourinnes-la-Grosse, à Hoûte-si-plout et autres lieux.
rechercher des articles similaires par catégorie
rechercher des articles similaires par thème: