Cicéron, dans son traité De oratore (II, XV, 62) énonce que « la première loi de l'histoire est de ne rien oser dire de faux, la seconde d'oser dire tout ce qui est vrai. » Dans bien des pays, un nationalisme cocardier s'oppose trop souvent à toute objectivité sur le plan historique.
La Belgique n'échappe pas à cette manifestation de chauvinisme. Si l'aspect politique de la période 1939-1940 a été magistralement traité par Jean Stengers dans son livre
Aux origines de la question royale. Léopold III et le gouvernement, rien encore n'avait été fait sur l'aspect militaire, ou plutôt sur la politico-stratégie belge entre 1936 et la finîmai 1940. Le présent travail du professeur Henri Bernard comble admirablement cette lacune.
Depuis quarante ans, la vérité historique sur la défaite belge de mai 1940 a été allègrement tronquée. En rétablissant l'histoire de cette campagne de Belgique. L'auteur a recherché cette vérité que d'aucuns estiment n'être « pas bonne à dire ». Par son étude scientifique d'événements tragiques aux aspects mal connus. Henri Bernard ne fait aucunement preuve de dénigrement : il ne juge pas, il constate...