Dans beaucoup de langues, depuis de nombreux siècles et sous l'effet des cultures urbaines, le mot paysan a pris une connotation négative. Sous l'évolution de la société et de la politique agricole, notre nom a bien souvent changé: paysan, censier, fermier, agriculteur, éleveur, cultivateur, exploitant agricole et aujourd'hui, voici le retour du paysan. Là où le mot prend son sens : injure, compliment ou révolte ?
Le mot PAYSAN dont l'identité est le meilleur bouclier de sagesse face aux agressions, est devenu peu à peu, dans les pays industrialisés, le symbole pacifique d'un combat culturel face à l'uniformisation du monde et ses dérives. L'agriculture paysanne en tant que mode de vie, patrimoine, identité culturelle, réflexion et choix de mode de production n'a pas de prix. Cette agriculture-là, avec un visage humain et naturel, s'enracine et résiste aux prédateurs en tout genre. Vivant dans l'histoire et hors de l'histoire, loin d'une nostalgie simpliste, le paysannat a constitué au cours du temps un ensemble de valeurs quasiment sacrées. Et, la philosophie paysanne utilise la stratégie de l'organisation du travail (patron/ouvrier/artiste) pour lutter contre les nouvelles formes de domination du capital dans les campagnes.
Une paysanne des pays industrialisés.
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