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Le Livre des Playmates : Cinq Décennies de Charme
Relié / 384 pages / édition de 1997
langue(s) : français
éditeur : Hors-Collection
ISBN : 2258046394
EAN : 9782258046399
dimensions : 306 (h) x 235 (l) x 24 (ép) mm
poids : 1884 grammes
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Lors d'une réunion des Playmates à la Playboy Mansion West en 1979, j'ai dit, sans chercher à dissimuler mon émotion : « Sans vous, je serais certainement aujourd'hui l'éditeur d'un magazine littéraire. »

C'est pourquoi, à bien des égards, ce livre me tient beaucoup plus à cœur que les autres ouvrages parus sur Playboy. Il est rempli d'images qui ont alimenté mes propres rêves et les rêves de la population masculine américaine pendant un demi-siècle.

Depuis ma plus tendre enfance, mes fantasmes ont été entretenus par les représentations de ces femmes superbes que l'on trouve dans les journaux, les magazines et sur les écrans des cinémas. Mais ce livre est bien plus que cela. C'est un voyage au cœur du souvenir. C'est une fête qui réunit toutes les Playmates d'hier et d'aujourd'hui. C'est une célébration et un hommage à toutes ces femmes remarquables qui ont contribué à faire de Playboy ce véritable phénomène de presse, qui ont aidé à changer la façon de penser des Occidentaux sur la sexualité.

Ma vie est une longue histoire d'amour avec les pin-up. Adolescent, j'accrochais les Girls dessinées par Petty sur les murs de ma chambre. C'était là un véritable acte de rébellion précoce dans une maison très puritaine. Après l'école, mon diplôme en poche, je me suis engagé dans l'armée. Comme n'importe quel garçon faisant son service, j'avais tout le minimum vital dans ma cantine : un uniforme, un casque et une pin-up. On a parfois tendance à minimiser l'importance de ces demoiselles sur papier glacé au cours de la Seconde Guerre mondiale. Pas de discrimination : les plus grandes vedettes au même titre que les plus jolies des starlettes ont posé pour ces photos. Certaines carrières furent même lancées sur la base d'un seul de ces clichés.

Vous souvenez-vous de la photo de Betty Grable, posant tout en jambes dans son maillot de bain une pièce ? Cette image a fait d'elle l'actrice la mieux payée des États-Unis. Son succès a même inspiré un film intitulé Pin-Up Girl ainsi qu'une chanson qui a fait un tabac : You're My Little Pin-Up Girl. Et il y en a eu d'autres : Rita Hayworth, séduisante dans son négligé, agenouillée sur des draps de satin ; Lana Turner et son corsage ; Dorothy Lamour, enveloppée dans son sarong ; Veronica Lake, cachée derrière sa célèbre mèche de cheveux tombant sur ses yeux.

Pendant la guerre, les pin-up ont eu cependant d'autres fonctions que de créer des vedettes ou de promouvoir la sortie d'un film. Elles ont grandement servi à dynamiser le moral des troupes en rappelant gentiment à tous ces gars si loin de leurs foyers ce pour quoi ou pour qui ils étaient en train de se battre. Les plus belles filles, on les trouvait dans l'hebdomadaire Yank : The Army Weekly. C'est à l'un des rédacteurs de ce magazine que l'on doit d'ailleurs le terme de pin-up.

Ce qui peut paraître étrange, en regard de la récente controverse politique à propos de la vente de Playboy - et des autres magazines sexy - dans les bases de l'armée américaine, c'est que Yank était une publication gouvernementale, malgré son côté polisson. Tout comme Stars and Stripes, le magazine d'information des armées. Yank était lu par des millions de recrues dans le monde entier et je n'en ai d'ailleurs moi-même jamais raté un seul numéro !

Bien sûr. la pin-up n'est pas une découverte du XXe siècle. L'art de représenter les jolies femmes remonte à l'aube des temps. Elles ont orné les murs des cavernes des premiers hommes, inspiré les Grecs et les Romains dans le berceau de la démocratie et sont aujourd'hui encore exposées dans tous les musées de la planète. Bien entendu, dès que la photographie a été inventée, les hommes ont pris des clichés de femmes dénudées. Même pendant l'ère victorienne, il était possible d'acheter dans les grandes villes européennes des cartes postales très explicites venues de France, des études artistiques et des photographies de bordels.

Bien que les Américains aient toujours été bien plus coincés que leurs cousins du Vieux Continent, cela ne les a jamais empêchés de se délecter à la vue de jolies filles. Ainsi sont nées les pin-up. On a surnommé ce phénomène le « Good Girl Art », l'art de la bonne fille, ce qui correspondait parfaitement à la réalité. Les images représentaient des filles pleines de santé, des filles que vous pouviez croiser dans la rue, sans pour autant dissimuler leur potentiel de sexualité. Comme vous pouvez l'imaginer, elles m'ont fait grande impression pendant ma jeunesse.

Comme toujours, l'idée de célébrer la sexualité, même sous une forme artistique comme c'était le cas pour les pin-up, a causé un certain malaise chez bon nombre de gens. Prenons le cas de la première pin-up américaine à avoir eu de l'importance. Elle se trouvait sur une toile assez innocente, peinte à l'huile, intitulée September Mon. Ce tableau du peintre français Paul Chabas avait eu beaucoup de succès à Paris, mais était passé complètement inaperçu aux États-Unis, jusqu'à ce que quelqu'un décomxe que le modèle dénudé était une jeune fille américaine. Les esprits se sont alors enflammés. La Société new-yorkaise pour la répression du vice a même tenté de faire interdire la toile. Il va sans dire qu'une telle publicité a attisé la curiosité du public et le tableau. jusqu'alors jugé sans intérêt, est devenu un véritable phénomène. Lorsqu'il fut utilisé pour illustrer un calendrier, des millions d'exemplaires ont inondé le pavs.

Aujourd'hui, la peinture est exposée de façon permanente au Metropolitan Muséum of Art de New York et ne déclencherait même pas un battement de cils si elle était montrée à la télévision à une heure de grande écoute.

J'ai découvert l'affaire September Morn assez jeune. Mon intérêt pour la censure est venu du cinéma et de l'impact que le redoutable code Hays a eu sur la production des films. Je n'avais que huit ans lorsque Hollywood a succombé sous les coups du conformisme rigide dicté par le [...]
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