Enfin, sur "le français à Bruxelles", autre chose que de la politique!

Le livre que voici n'est pas né des circonstances actuelles. Il y a plusieurs années que paraissent dans différentes revues des esquisses historiques fort appréciées, signées L. van den Bruwaene, ayant trait à l'usage du français dans la population bruxelloise au cours des siècles.

Non content d'avoir établi qu'il a existé dans la ville un enseignement primaire, public et populaire, du français depuis Charles Quint, l'auteur s'est mis à rechercher les raisons pour lesquelles, au sortir de la Renaissance, la nécessité s'est imposée d'ouvrir pour les enfants bruxellois des écoles de français. Nous redécouvrons là avec lui une histoire aujourd'hui insoupçonnée. l'ouvrage nous raconte ensuite comment, petit à petit, par un paisible et continuel plébiscite des faits, le peuple de Bruxelles en est arrivé à accorder une très large et influenete prédominance à la langue française.

Un jour, à la lecture de ses articles, un correspondant a fait reproche à l'auteur de se borner à aligner des faits. On ne pouvait guère lui adresser de plus beau compliment. Car c'est vrai, on ne le trouvera pas, ici non plus, alignant des arguments. Il se limite à nous procurer une documentation sûre, qui permette à chacun d'apprécier, selon son propre jugement, à quel point le français est enraciné dans Bruxelles.