De « Tintin au Pays des Soviets » à « Tintin et l'Alph-Art », Hergé recourt aux parlers bruxellois, tant pour les noms de lieux et de personnages que pour les langues de ses pays imaginaires, et ce avec une virtuosité étonnante.
Les noms de personnages sont peu modifiés par rapport aux savoureuses expressions récupérées et l'interprétation rarement complexe. Les différents lieux géographiques d'une même région se répondent et forment un tout cohérent, que l'auteur illustre parfois dans les paysages. Une double analyse, linguistique et contextuelle, peut être nécessaire pour comprendre le jeu de l'auteur.
Les quatre langues imaginaires développées par Hergé sont clairement les filles du brussels vloms : syldave, bordure, bibaro et arumbaya furent allaités aux mamelles du riche dialecte brabançon, mais il faut croire que la nourrice avait alterné gueuze, faro, kriek et lambik pour accoucher de wulle gaminne (petites sauvageonnes) aussi différentes les unes des autres !

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