Pendant exactement quatre-vingt-huit ans, du 1er juillet 1866 au 30 juin 1954, Montmorency, Soisy-sous-Montmorency et Enghien furent reliés par une voie ferrée de quelque trois kilomètres.
Ce petit chemin de fer, connu sous le nom de Refoulons, marqua toute une jeunesse banlieusarde, mais aussi parisienne, car tout en assurant un service régulier propre à ce type de transport, il fut considéré, à l’égal de la ligne de Sceaux, comme un train de plaisir. On montait à Montmorency, comme on allait à Robinson, pour se promener à dos d’âne, se restaurer et danser dans les nombreux estaminets et bals des quartiers de la Gare et de l’Ermitage.
Inauguré avec faste à l’apogée du Second Empire, le tortillard de Montmorency finira sa carrière dans l’indifférence quasi-générale. Trente-cinq ans après, cependant, son souvenir est dans toutes les mémoires, mais déformé, tronqué et finalement très ténu.
C’est pourquoi l’auteur, historien de formation, bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale et archiviste au Musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency, nous invite à un voyage dans le temps au cours duquel la naissance, la vie et la fin du service de la Compagnie du chemin de fer d’Enghien à Montmorency sont étudiées et replacées dans leur contexte géographique, politique et économique.
rechercher des articles similaires par catégorie
rechercher des articles similaires par thème: