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Les Locomotives électriques P.O. et ETAT de la première génération
Cartonné / 144 pages / édition de 1985
langue(s) : français
ISBN : 2903310424
EAN : 9782903310424
dimensions : 245 (h) x 168 (l) x 15 (ép) mm
poids : 545 grammes
DISPONIBLE
très bon état
64,95 EUR
référence : 1018588
Tous les prix incluent la TVA
Si les locomotives électriques type BB de la compagnie du Midi, dont les premiers tours de roues datent de 1922 (1 ), furent les premières machines françaises à courant continu 1500 V, d'autres locomotives pour service mixte ou de marchandises virent le jour dans les années 20 et 30, principalement sur le réseau du P.O. et également sur celui de l'État.

Dans le précédent ouvrage sur les BB Midi a été développée la génèse de l'électrif i-' cation des grands réseaux français. Contrairement au Midi, passé au continu après avoir entrepris l'électrification en monophasé de certaines de ses lignes pyrénéennes, l'État (ancien Ouest) et le P.O. connaissaient déjà le courant continu pour l'avoir utilisé dès leurs premières mises sous tension en 1900, respectivement sur Invalides - Issy-Plaine et Paris-Quai-d'Orsay — Paris-Austerlitz. Il s'agissait en fait de courant à basse tension de 600 V, distribué par un troisième rail latéral. Lorsqu'au début des années 20, la compagnie d'Orléans décida d'étendre l'électrification au-delà des limites de la banlieue parisienne, la haute tension de 1500 V et l'alimentation par ligne aérienne à suspension caténaire furent adoptées. Mais si pour l'infrastructure l'on choisit des solutions similaires à celles développées au même moment dans le Sud-Ouest de la France, en ce qui concerne le matériel moteur, les responsables de la compagnie ne s'en tinrent pas à copier les réalisations contemporaines du Midi. Ils mirent tout au contraire à l'étude des types originaux de locomotives de vitesse (2), de service mixte ou de manoeuvres, techniquement inspirées des meilleures réalisations suisses et américaines de l'époque.

Bien que moins nombreuses que leurs célèbres soeurs du Midi, les BB pour services mixtes et marchandises du P.O. se répartissaient en six sous-séries, qui furent vite appréciées de leurs utilisateurs. Pour les conducteurs-électriciens, leurs qualités de simplicité, nervosité et robustesse leur valurent bientôt le surnom générique de... «biquettes» ! Par la suite, au fur et à mesure de l'extension du réseau électrifié, elles furent rejointes sous le 1500 V par d'autres machines de construction antérieure, primitivement conçues pour le 600 V à alimentation par troisième rail et modifiées pour circuler sous caténaire. Ces dernières assurèrent le service des manoeuvres, conjointement à de massives CC à cabine centrale spécialement livrées pour le débranchement dans les triages.

Comme toute série réussie, les BB P.O. eurent une descendance, bien plus modeste toutefois que celle de leurs homologues du Midi. Le réseau de l'État se dota ainsi d'un lot de «locomoteurs» aptes aussi bien à fonctionner sur rail latéral que sous caténaires. Ultérieurement, la compagnie du Métropolitain pour sa ligne de Sceaux, puis une société minière marocaine, adoptèrent des locomotives BB de types voisins...

Ironie de l'histoire, alors que des locomotives à troisième rail avaient été munies du pantographe entre les deux guerres, un bon nombre de BB-1 à 80 reçurent des frotteurs après le dernier conflit pour prêter main forte aux machines ex-P.L.M. sur l'artère à fort trafic Culoz — Chambéry — Modane, alors en grande partie électrifiée par troisième rail ! De même, des unités non transformées de la même série furent mutées au Sud-Est et équipées pour la traction de rames de banlieue en réversibilité: autant d'emplois nouveaux dont les «biquettes» se sont fort honorablement acquittées, prouvant si besoin était, leur souplesse et leur inébranlable robustesse.

Éclipsées par la gloire des BB Midi, disparues de la scène ferroviaire quelques années avant elles, à une époque où la fin simultanée de la traction vapeur détournait ailleurs l'attention des amateurs, les locomotives électriques P.O. et État de ce que l'on pourrait qualifier de «première génération», méritaient bien aussi leur part de souvenirs !
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