Le 10 mai 1940, 4 h 35 du matin... C’est l’aube d’une journée extraordinaire : le « Blitz » allemand va basculer la « drôle de guerre » dans laquelle sont installés Français et Britanniques depuis plusieurs mois. 4 h 35, c’est l’heure «H» du « Plan Jaune » commandant l’invasion des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg, prélude tragique à la campagne de France.
Mais depuis dix minutes déjà, le Canal Albert, position clé de l’Armée belge, aussi puissamment fortifié que défendu, est virtuellement neutralisé par le raid sensationnel de quatre commandos allemands partis de Cologne et qui ont foncé silencieusement sur leurs objectifs à bord d’une quarantaine de planeurs d’assaut géants!
Deux cent cinquante parachutistes allemands, sidérant par leur audace des milliers de Belges retranchés, ont ainsi capturé intacts les ponts de Veldwezelt et de Vroenhoven, établi une tête de pont solide à Canne, et pratiquement détruit toutes les armes à longue portée du fort d’Eben-Emael, le plus moderne des ouvrages fortifiés d’Europe...
« C’est un désastre à peine croyable! » s’exclamera dans le petit matin le conseiller militaire du roi Léopold III. Mais c’est aussi un coup de main — signé de la griffe personnelle de Hitler — qui n’a cessé d’étonner par la perfection et les circonstances uniques de sa réalisation.
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