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Donjons médiévaux de Wallonie, volume 1 : Province de Brabant, Arrondissement de Nivelles
par Collectif
Broché / 106 pages / édition de 2000
langue(s) : français
ISBN : 2874010944
EAN : 9782874010941
dimensions : 297 (h) x 210 (l) x 7 (ép) mm
poids : 435 grammes
DISPONIBLE
très bon état
19,95 EUR
référence : 1017810
Tous les prix incluent la TVA
Ce présent travail, réalisé avec l'aide d'un projet Prime de la Région wallonne, par le Centre d'histoire de l'architecture et du bâtiment (CHAB/UCL) de l'Université catholique de Louvain, à Louvain-la-Neuve, s'inscrit dans une collection du Ministère de la Région Wallonne désormais bien connue en matière d'inventaires thématiques, en vue de mieux cibler la protection de son patrimoine architectural sur la foi de sélections typologiquement raisonnées.

Le présent ouvrage concerne les donjons du Moyen Age, bâtis entre les Xle-Xlle et les XVe-XVIe siècles, et qui sont encore repérables hors sol. Il ne retient donc ni leurs possibles vestiges enfouis sous terre, ni des fondations exhumées temporairement lors d'une fouille (’).

Benoît Vermeiren qui en avait commencé l'enquête entre fin 1 992 et mi-1 994 au sein du Centre d'histoire de l'architecture et du bâtiment, s'est partiellement expliqué sur les intentions et sur les limites de pareil inventaire I2). Nous lui empruntons, au moins provisoirement, une définition du donjon ou d'une forme de maison forte (Wohnturm ) : au moyen âge, une habitation noble, en matériaux partiellement ou totalement durs, se caractérisant par une superposition des pièces, dans un souci de protection et de symbolique de supériorité sociale. Il y va ainsi de paramètres à la fois chronologiques, morphologiques et fonctionnels, combinant des notions d'habitat et de sécurité, de statut social et d'ico-nologie architecturale. Encore la plupart de nos donjons paraissent-ils, jusqu'à plus ample informé, appartenir à une petite noblesse ou à la chevalerie, exploitant une seigneurie domestique ou rurale, en bordure ou à l'écart du centre villageois auquel ne la soude pas nécessairement un lien institutionnel ou juridique essentiel.

La problématique est complexe par conséquent. La plus grosse difficulté reste d'appréhender le concept véritable de «donjon», compte tenu d'une évolution, non linéaire entre les Xle-Xlle et les XVe-XVIe siècles, dans sa capacité à répondre à des objectifs normalement inchangés, spécialement à ceux d'occupation permanente. Elle amène naturellement à hésiter sur l'incorporation dans l'inventaire de telle tour ou de telle maison dite « forte », voire de tel manoir. En somme, la définition même du genre est relative et discutable. Elle devra être parfaite et nuancée au terme de l'inventaire dans une synthèse qui cherchera à résumer et à interpréter le matériel bâti en termes d'architecture et de société dans nos provinces du sud au Moyen Age.

L'inventaire archéologique proprement dit présente des obstacles de natures diverses.
Le repérage des bâtisses s'opère grâce aux connaissances acquises au fil d'une assez longue expérience de terrain, ainsi que par la voie de la bibliographie disponible, en particulier les volumes du Patrimoine monumental. Son exhaustivité ne peut être garantie d'emblée. Elle n'évite pas l'écueil d'un oubli, d'une erreur ou d'une découverte inédite. Elle bute également sur celui du vocabulaire qui peut identifier erronément un donjon ou le confondre avec la tour maîtresse d'une enceinte cástrale où elle n'a plus le même rôle.

L'accessibilité des donjons n'est pas toujours possible. De plus, quelques refus de visite n'ont pas permis d'approfondir la notice technique au-delà d'une vision externe plus ou moins rapprochée et donc lacunaire.
Il se peut également que le gros-œuvre soit acceptable comme tel, mais à ce point retouché dans ses composantes justement indicatives du véritable statut primitif de « donjon », que le doute plane sur la qualification exacte à donner à la bâtisse d'origine.

Aussi l'état de conservation lui-même est-il parfois source de déconvenues et d'incompréhensions (provisoirement) insurmontables en l'absence de monographies complètes. Soit que les vestiges authentiques soient réduits à peu de chose, soit que l'ouvrage encore plus ou moins debout ait été, au cours des siècles, masqué, transformé, cloisonné, encombré, en partie détruit, reconditionné dans ses niveaux, ses percements et ses communications avec des constructions adjacentes, ou encore « restauré» selon des méthodes trop soigneuses et mimétiques, ou à l'inverse, trop perturbatrices de l'état initial. Ceci explique, entre autres, le caractère quelquefois sommaire, sinon schématique, de certains relevés architecturaux qu'il n'a pas été loisible de préciser ou de pousser davantage que l'élémentaire accessible. De surcroît, un état d'abandon ou semi-ruineux empêche le mesurage, en plan comme en coupe, d'étages inatteignables ou d'accès périlleux.

Or, obstacle supplémentaire, la documentation historique et iconographique sur bien des donjons est faible et floue, sinon nulle. Elle ne suffit pas à pallier les interrogations de l'analyse archéologique « in situ ». De surcroît, certaines régions ne bénéficient pas ou peu de recueils d'illustrations comme ceux des Albums de Croÿ (autour de 1600), de Gramaye (1608-1612), Sanderus (1641), Le Roy (1694), Saumery (1 738-1 744), voire Damseaux (1 872-1 878).

Enfin, l'inventaire a dû s'effectuer en un court laps de temps (1 an), excluant en particulier les longues recherches, au reste sans garantie de trouvailles pertinentes, dans les fonds d'archives publics et privés.
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