Cet ouvrage vise à faire le point sur les projets d’infrastructures de transport qui déterminent et détermineront la facilité ou la difficulté d’accès à Bruxelles. Certaines sont en cours d’exécution, d’autres sont adoptées mais non budgétés, d’autres enfin resteront probablement dans les cartons. Certaines sont mutuellement exclusives.

Ainsi les projets d’infrastructure routière dans et autour de Bruxelles détermineront l’accès aux projets commerciaux bruxellois « Under the Sky » (le long du Canal) et NEO (Plateau du Heysel), et du mégaprojet U-Place (juste en dehors de Bruxelles, au sud de la zone industrielle de Machelen-Vilvoorde).

Ces projets sont en concurrence directe mais font volontiers état de la même zone de chalandise et chacun fait appel à des investissements publics. Au-delà des courses d’obstacles pour l’obtention des permis de construire et d’exploiter, c’est le marché (ou le débat politique au sein des régions concernées) qui décidera l’option retenue. Le cas du viaduc ‘Lange Wapper’ à Anvers, officiellement approuvé par le Gouvernement régional avant d’être officiellement abandonné, vient à l’esprit.

Les contributions à cet ouvrage - présentées sous une forme provisoire à un colloque tenu le 21 juin 2011, à l’initiative de Mme Brigite Grouwels, Ministre en charge des travaux publics et des transports à Bruxelles, font ressortir, notamment, que l’hypothèse retenue par la région flamande pour le développement autoroutier était le ‘business-as-usual’, donc une poursuite linéaire de la croissance du trafic, en y ajoutant celle à provenir de décisions d’implantation non encore finalisées, telles la construction du mégaprojet U-Place, tandis que le Plan bruxellois Iris II retient l’hypothèse d’une modération du trafic automobile.

Les projets d’infrastructure ferroviaire seront tout aussi déterminants, bien qu’indéterminés :

- l’interconnexion des gares et l’adaptation de leur capacité (notamment la « Jonction Nord-Midi ») face à l’augmentation prévisible de la demande,

- l’utilisation optimale ou non du nouvel embranchement ferroviaire vers et sous l’aéroport (« Diabolo »), actuellement sous utilisé,

- la réalisation ou non du projet de R.E.R. tel qu’actuellement programmé, y compris les acquisitions de matériel spécifique (non encore commandées jusqu’à présent),

- la réalisation des extensions programmées du Métro, notamment vers Schaerbeek, annoncée pour 2018 mais non budgétée,

- la réalisation des lignes de tram prévues séparément par la STIB et par De Lijn, qui relèvent d’autorités différentes.

La Fondation pour l’environnement urbain (FFUE) étant apolitique, sans but lucratif et subventionnée par diverses sources selon la nature de ses projets, constitue un outil de travail qui n’est pas celui de la consultance. Il aborde les sujets techniques de manière pluridisciplinaire et à long terme. Ce fut notamment le cas de l’ouvrage « La gare et la ville » (2003), ensemble d’essais sur le RER, resté tout-à-fait d’actualité vu le retard dans les décisions au sujet du Plan duodécennal, l’ouvrage « L’aéroport, le train et la ville » (2005) également plus que jamais d’actualité avec la mise en service en 2012 du « Diabolo » et du tunnel sous l’aéroport et la mise en service prochaine de la nouvelle liaison ferroviaire entre le quartier européen et l’aéroport, et enfin l’ouvrage « Brussels, Perspectives on a European Capital » (2007) consacré notamment au Quartier européen et son accessibilité. Le présent ouvrage en est le complément, à l’horizon 2020.