Namur avait, au 31 décembre 1921, une population d’environ 31.919 habitants ; sa superficie était d’un peu plus de 1.000 hectares ; elle comptait en 1914 plus de 3.400 maisons.
Namur est le siège d’un évêché érigé par le pape Paul IV, le 12 mai 1559, qui comprend les provinces de Namur et de Luxembourg et est suffragant de l’archevêché de Malines.

Namur, au confluent de la Meuse et de la Sambre, a un trafic important par eau, un service estival de bateaux à vapeur, assuré par les quatre bâtiments de la compagnie « Namur-Touriste » qui, quotidiennement, transportent les voyageurs de Namur à Dinant. Le Houyoul et l’Arquet, affluents de la Meuse, ne sont ni navigables ni flottables ; des sources d’eau ferrugineuse descendent de la Citadelle.

Namur est le centre de la position fortifiée, comportant une double tête de pont sur la Meuse et la Sambre. Cette position est formée de neuf forts cuirassés (trois sur la rive droite de la Meuse, deux dans l’Entre-Sambre-et-Meuse et quatre sur la rive gauche de la Sambre et de la Meuse).

La garnison comprend actuellement (pied de paix) : trois régiments d’infanterie, les 13e, 19e et 20e de ligne, formés de trois bataillons actifs, trois bataillons de réserve et un dépôt ; deux régiments de cavalerie : les 1er et 2e chasseurs à cheval, constitués de cinq escadrons actifs, un de réserve et un de dépôt ; un régiment d’artillerie de campagne : le 10e, avec trois batteries de réserve et une de dépôt ; un bataillon de génie : le 5e, composé de deux compagnies actives et deux de réserve. Les forts démantelés par la guerre sont dépourvus actuellement de garnison.
Il existe en outre : un service de l’intendance pour la boulangerie, la boucherie, le magasin à fourrages, le magasin d’objets de couchage et l’hôpital militaire ; un arsenal renfermant le matériel de guerre, les armes et les munitions de la garnison de défense, et une école de sous-lieutenants, créée en 1918 (C.I.S.L.A.).

Namur est administrée par un conseil communal de vingt et un membres à la tête duquel siègent un bourgmestre et quatre échevins.

Namur est au centre de grandes routes pavées ou empierrées avec voies cyclables.

Namur dispose d’un hôpital civil, avenue Prince Albert, au faubourg Saint-Nicolas (167 lits), auquel est annexé l’hospice des incurables (8 lits pour hommes et 8 lits pour femmes), les hospices d’Harscamp (180 lits et plus, pour personnes déchues), Saint-Gilles (pour la classe ouvrière), Fernand Kegeljan (pour les enfants rachitiques), les refuges de Saint-Jean de Dieu (orphelins) et du Sacré-Cœur (orphelines), les orphelinats civils de garçons et de filles, un ouvroir pour jeunes filles sourdes-muettes, un institut de sourds-muets (filles et garçons) à Bouge, un refuge des Petites Sœurs des Pauvres pour les vieillards.

Namur a sa foire et sa fête annuelle, pendant tout le mois de juillet ; foires aux bestiaux tous les mardis et marchés tous les samedis ; outre des foires aux chevaux et aux bestiaux, fort fréquentées, le premier mardi de chaque mois.