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Les institutions ouvrières des Charbonnages de Mariemont et de Bascoup
« Histoire d'un siècle d'efforts pour améliorer la condition des travailleurs »
Relié / 250 pages / édition de 1903
langue(s) : français
dimensions : 254 (h) x 180 (l) x 25 (ép) mm
poids : 1100 grammes
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Le travail que nous mettons aujourd’hui sous les yeux du public est le fruit de l’application de la seconde méthode à l’étude d’institutions ouvrières belges particulièrement intéressantes, celles des Charbonnages de Mariemont et de Bascoup.

Qu’il nous soit permis de signaler dès maintenant les deux traits caractéristiques de ces institutions. Tout l’exposé qui suit confirmera la vérité de ce que nous avançons.

D’abord, les institutions ouvrières de Mariemont-Bascoup ne sont pas restées dépendantes de la bonne volonté ou du zèle de leurs premiers fondateurs. Ceux-ci, très sagement, ont cherché à ne pas se rendre indispensables.

Les œuvres qu’ils ont créées tiennent, en quelque sorte, debout toutes seules. Les hommes qui les dirigent aujourd’hui peuvent disparaître, elles demeureront; elles continueront à exister et à prospérer sans eux. Elles ont une vie propre. Bien différentes en cela de ces institutions de parade, ne reposant sur aucune base financière sérieuse, qui font quelquefois honneur à l’esprit de charité de leurs fondateurs, mais, assurément, ne font pas honneur à leur esprit de prévoyance !

En second lieu, les institutions ouvrières de Marie-mont-Bascoup sont très respectueuses de la liberté de l’ouvrier. Partout, dans les caisses de prévoyance et les caisses de secours, dans l’organisation du service sanitaire, dans les constructions de maisons ouvrières, etc., on s’est bien gardé de tenii' le travailleur en tutelle. Il y aurait dans cette tendance un danger de l’intervention patronale : l’esprit d’initiative de l’ouvrier, son caractère, son indépendance auraient à en souffrir. Mais, à Marie-mont et à Bascoup, on s’est toujours souvenu que l’ouvrier est un homme et doit le rester : de toutes les institutions ouvrières qu’on y a créées, on a fait des écoles de liberté.

L’étude des moyens employés pour réaliser ce double idéal — solidité des œuvres et respect de la liberté — suffirait amplement à faire ressortir l’utilité du présent travail. Mais il y a en outre un grand intérêt à suivre, pendant un siècle entier, toute la série des efforts de plusieurs générations d’hommes dévoués. On mesure ainsi ce que peut la bonne volonté. On voit que l’amélioration du sort des ouvriers ne réclame pas ce bouleversement de notre droit, rêvé par un parti extrême. Nous le disons hautement, l’histoire des progrès réalisés à Mariemont et à Bascoup, sous l’égide et par les ressources de la seule liberté, est la réfutation du socialisme par un argument de fait.

En dehors de cet enseignement de vaste portée, les hommes d’œuvres pourront puiser dans cette histoire beaucoup d’indications précieuses : dans les essais tentés, dans les résultats obtenus à Mariemont, gît une grande somme d’expérience pratique, dont on pourra tirer parti.
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