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Le libéralisme de Jean Rey
Broché / 178 pages / édition de 1985
langue(s) : français
dimensions : 210 (h) x 149 (l) x 10 (ép) mm
poids : 300 grammes
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Jean REY, on le sait, fut, depuis l’avant-guerre, un fédéraliste convaincu. Il jugeait que “... le fédéralisme n’est pas plus une menace pour la Patrie que ne le fut hier le suffrage universel” mais au contraire “... comme lui et à cause de lui, la conséquence normale d’une longue évolution, la condition même du retour à la santé politique et morale du pays”.

Je l’ai entendu proclamer le 15 janvier 1977, lors du congrès constitutif du P.R.L.W. qu’il présida avec courtoisie et fermeté: “Nous croyons que le fédéralisme, si manifestement en progrès en dehors de nos frontières, est la formule de l’avenir qui concilie l’autonomie des régions avec les nécessités de la vie des Etats. Pour nous, le fédéralisme n’est pas la mort de la Belgique, ce pays que nos ancêtres ont fondé, et auquel les patriotes wallons entendent rester fidèles, mais en sera, au contraire le salut”. Mais J. REY n’était pas un nationaliste wallon agressif et étriqué. Il voulait une Wallonie unie et pluraliste, un pouvoir fédéral fort, une Belgique où la tolérance retrouverait droit de cité et qui resterait assez unie pour continuer à jouer un rôle dans les affaires européennes.

La pensée et l’action de Jean REY dans les matières économiques et sociales furent empreintes de modernité et de pragmatisme. Pour lui, la liberté restait un absolu lorsqu’il s’agissait des droits individuels; dans le domaine économique et social, elle était contigente et variable.

Adepte de la participation des travailleurs et des cadres dans la gestion de l’entreprise, il mettait en garde contre l’illogisme des conservateurs: “... on ne peut pas être à la fois contre toute nationalisation et contre toute cogestion sans contredire le sens même de l’évolution sociale”. L’intéressement des travailleurs à la direction des entreprises c’était d’abord créer un climat nouveau, un climat de confiance à l’intérieur des entreprises et dans la société toute entière.

Il avait, dès 1955, comme Ministre des Affaires Economiques, compris: qu’il faut d’abord se préoccuper de ce que l’on peut vendre et seulement ensuite s’efforcer de le produire”.

La même prescience l’animait dès 1957 pour affirmer que l’élément fondamental dans les compétitions économiques et dans les progrès des sociétés de la seconde moitié du 20e siècle serait la compétition scientifique, et appeler la Belgique à de nouveaux efforts pour encourager la recherche. Il plaidait déjà en 1956 pour une réduction de la durée du travail tout en recommandant de respecter des stades de transition surtout pour [...]
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