livres. lus. approuvés.
Bienvenue chez Bibliomania, le spécialiste en ligne du livre de seconde main
FR  •  NL
Panier
0
Les Maisons de l'Ordre de Cluny au moyen âge
« Evolution et permanence d'un ancien ordre bénédictin au nord de Paris »
Broché / 292 pages / édition de 1990
langue(s) : français
éditeur : Nauwelaerts
numéro : 76
dimensions : 258 (h) x 166 (l) x 24 (ép) mm
poids : 585 grammes
Cet ouvrage n'est
pas disponible
actuellement sur
Bibliomania
Pendant très longtemps, l’expansion de Cluny se fit vers la périphérie du royaume (Aquitaine et Provence). Dans la seconde moitié du XIe siècle, saint Hugues encouragea l’implantation au nord de la Loire mais ce n’est qu’avec Pierre le Vénérable (1122-1157) que l’ordre se tourna franchement vers la monarchie capétienne. Au début du xiie siècle, l’observance clunisienne est déjà largement répandue dans les monastères du nord de la France. Presque tous les prieurés clunisiens des diocèses de Soissons, de Senlis et de Beauvais étaient fondés1. Au Moyen Age, ces trois diocèses appartiennent à la «nation picarde». Ce n’est qu’au xvie siècle que l’on prend l’habitude de désigner par le terme d’Ile-de-France cette partie sud de la Picardie. Cette région constituait, au XIe s., le point de jonction entre la mosaïque des petits comtés picards, le puissant comté de Champagne et le domaine capétien d’Ile-de-France.

Ces pays présentent dans le détail, selon la nature des affleurements ou l’ancienneté du modelé topographique, une précieuse variété de sites et d’aptitudes. Si les labours dominent, d’importants vignobles se rencontrent vers le sud. Les vallées sont le domaine des prairies et, malgré un défrichement important qui se ralentit vers 1250, la forêt constitue un élément essentiel du paysage. Notre choix régional s’explique en premier lieu par le nombre élevé de prieurés, qui permet une analyse suivie dans une zone qui n’est guère prise en considération dans les études clunisiennes. Par ailleurs, si les travaux régionaux s’attachent à analyser la concurrence entre Cluny et Marmoutier au xie siècle, ils semblent oublier les établissements clunisiens dès le xne s. en mettant au premier plan la double expansion de Cîteaux et des Prémontrés. Les diocèses de Soissons, de Senlis et de Beauvais, qui appartenaient à une province clunisienne restée très longtemps fidèle à Cluny, ne sont pas excentrés. S’ils sont de dimensions relativement modestes, et même réduites pour celui de Senlis, leur structure et leur évolution ne sont pas homogènes. Ils ne comptent pas de villes assez importantes pour constituer des exceptions. Nous pouvons faire la même constatation en [...]
rechercher des articles similaires par catégorie
rechercher des articles similaires par thème: