La stimulation offerte par l’analyse historico-artistique que comporte une exposition telle que celle-ci se renforce par le fait qu’elle se déroule à Bruxelles, dans les terres mêmes qui virent naître l’empereur Charles Quint, où il passa sa prime jeunesse, qu’il traversa de multiples fois lors de son périple européen et qu’il abandonna finalement, après son abdication en 1555 et 1556.

Grâce aux superbes tapisseries bruxelloises et flamandes que nous présentons, nous pouvons discerner le goût artistique de Charles Quint et de sa famille, et analyser dans ces œuvres les éléments religieux, mythologiques, décoratifs, cérémoniels et iconographiques composant l’expression artistique d’une discipline qui atteignit précisément son apogée à Bruxelles et dans ses environs.

Les armes et les armures nous permettent d’évoquer la carrière politique et militaire de l’Em-pereur qui sut déployer une intense activité d’homme d’Etat et de militaire en sillonnant les terres et les mers de l’Europe au XVIe siècle.

Mais si Bruxelles fut bien le cadre du début et de la fin de la vie publique de Charles Quint, nous ne devons pas oublier que son œuvre politique l’obligea à connaître une multitude de scènes comme Tolède, Grenade, Worms, Aix-la-Chapelle, Bologne, Munich, Innsbruck, la Sicile, Cologne, Augsbourg et tant d’autres villes qui composaient la panoplie paneuropéenne de l’Empereur.

L’Honneur que représente cette exposition pour le Patrimoine National s’unit à un sentiment de gratitude à l’égard de toutes les personnes et de tous les organismes qui ont contribué à sa réalisation.