Les historiens s’accordent aujourd 'hui pour estimer que l'Occident en général et la Belgique en particulier ont connu trois révolutions industrielles au cours de l’époque contemporaine : la première fut celle de la machine à vapeur fixe et mobile : elle a engendré l’apparition des grands conglomérats textiles et sidérurgiques, et l’invention du chemin de fer. La deuxième fut celle de l’application de l’électricité à tous les domaines de l’activité humaine. La troisième, que vous vivons aujourd'hui, est sans doute celle de l’informatique et de l’apparition des autoroutes de l'information.

La province de Liège a brillamment relevé les défis de la première et de la deuxième révolution industrielle. Faut-il rappeler la contribution de la famille Cockerill à la constitution d’un grand bassin sidérurgique dans la région liégeoise ? Faut-il évoquer Zénobe Gramme, de Jehay-Bodegnée, inventeur de la dynamo, et inducteur de maintes entreprises de pointe dans le domaine électrique, qui se sont installées à Liège dès le début du XXeme siècle?

Les transports en commun électriques dont la province de Liège a disposé aux XIXsme et XJCme siècles, sont l’héritage direct des deux premières révolutions industrielles. Cette modeste plaquette, qui fait la part belle à l’iconographie, poursuit le modeste objectif de les évoquer, afin de rappeler le savoir-faire de notre région en cette matière ces cent cinquante dernières années.

Si, paradoxalement, Liège ne dispose plus aujourd’hui de réseau de transport en commun électrique - à part le chemin de fer - tout espoir d’un renouveau n’est cependant pas perdu, si l’on en croit d’audacieuses et novatrices réalisations étrangères.

Nos autorités locales, régionales et notre Université cherchent à réactiver, à Liège, un pôle d’excellence en matière d’électricité. Les applications nouvelles de celle-ci en matière de transport en commun urbain ne sont-elles pas un champ de recherche et d’innovation tout trouvé ?

C’est ce que nous espérons, en comptant bien par ailleurs que Liège ne ratera pas le train de la troisième révolution industrielle, celle des autoroutes de l’information.