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Les retables anversois XVe - XVIe siècles
Broché / 200 pages / édition de 1993
langue(s) : français
dimensions : 280 (h) x 220 (l) x 17 (ép) mm
poids : 955 grammes
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Dans le cadre des manifestations «Anvers 93», le Musée d’Art religieux d’Anvers a organisé, en collaboration avec la Province d’Anvers, une exposition unique en la cathédrale Notre-Dame, magnifiquement restaurée. Cette exposition prestigieuse de retables anversois des XVe et xvie siècles constitue indubitablement un des sommets du programme de la «Capitale culturelle de l'Europe».

L’art du retable naquit au cours du xnie siècle. La cléricalisation de la liturgie avait conduit le célébrant à lire la messe le dos tourné à l’assistance. Pour cette raison, l’autel principal fut placé au fond de l’abside et l’on conçut l’idée de décorer la paroi surplombant l’autel. A partir de 1250, cette superstructure fut élaborée à l’aide de panneaux peints ou de représentations bibliques taillées dans le bois ou ouvragées en orfèvrerie et émail. C’est ainsi que la construction de retables se développa et devint un métier d'art.

Les retables anversois et les fragments de retables réunis à l’occasion de la présente exposition proviennent non seulement de Belgique mais également du Danemark, d’Allemagne, de France, des Pays-Bas, de Pologne, du Portugal, d’Espagne et de Suède. Les retables, en effet, ont constitué aux XVe et xvie siècles un important produit du commerce d’exportation anversois.

Anvers devint à cette époque la Métropole de l’Occident. En tant que telle, elle exerçait sur les artistes une force d’attraction sans pareille. Aussi la sculpture du gothique tardif connut-elle dans nos contrées un essor remarquable. La production et la distribution d’œuvres d’art représentaient un secteur non négligeable des activités économiques. L’église Notre-Dame y joua d’ailleurs un rôle significatif. A la fin du XVe siècle, le «pand» Notre-Dame, sis de l’autre côté de la Groenplaats, devint, grâce à l’intervention du chapitre, un centre international du commerce de retables, le point d’où ces ouvrages sculptés étaient distribués à travers tout l’Occident.

La cathédrale d’Anvers ne possède plus aujourd’hui un seul retable, mais il ressort des archives qu’il en fut autrement jadis. Le jour de l’incendie de la plus grande église gothique des Pays-Bas en 1533, plus de cinquante retables furent ravagés. Les iconoclastes et les calvinistes furent la cause de la disparition de bien d’autres retables. Grâce à cette exposition, les visiteurs de la cathédrale d’Anvers pourront se faire une idée de la façon dont elle était décorée à l’époque.

L’exposition de retables anversois a été rendue possible grâce aux énormes travaux de réparations et d’adaptation exécutés dans la cathédrale Notre-Dame. Celle-ci est à présent pourvue d’un système de contrôle de la température et de l’humidité ainsi que d’une installation électronique de protection contre le vol et le vandalisme. Ainsi, pour la première fois,-des ornements fragiles peuvent être exposés sans risque et le grand public peut enfin admirer ces œuvres d’art vulnérables et précieuses.

Le présent catalogue, magnifiquement illustré, met en lumière les diverses facettes de l’art du retable anversois. A l’occasion de l’exposition, tous les retables ont subi un examen approfondi et, au besoin, ont été restaurés. Les analyses réalisées et les méthodes utilisées à cette occasion sont largement cômmentariées. Cette publication offre une synthèse des connaissances actuelles concernant cette partie remarquable du patrimoine mobilier religieux de la Belgique. Je tiens donc à exprimer mon estime à tous ceux qui ont collaboré à cet ouvrage richement étoffé.Celui-ci est, en outre, un souvenir précieux d’une exposition qui évoque une période éclatante de l’histoire mouvementée de cette forme d’art.
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