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La vie en musique - Les Cahiers de la Fonderie
par Collectif
Broché / 86 pages / édition de 2001
langue(s) : français
numéro : 25
dimensions : 296 (h) x 210 (l) x 7 (ép) mm
poids : 330 grammes
DISPONIBLE
très bon état
6,95 EUR
référence : 1015047
Tous les prix incluent la TVA
La ville est musicale : la musique, la chanson se déploient dans les rues, dans les foyers, dans les estaminets, dans les cafés, tout particulièrement dans les cafés-concerts, et aussi dans les théâtres, ces hauts lieux de la culture urbaine. La capitale, comme il se doit, a toujours possédé un opéra, au cœur même de la ville, un opéra brusquement transformé en août 1830 en rendez-vous d'une révolution qui éclate sur le grand air d'Amour sacré de la patrie ... Tout un symbole du rôle de la musique à Bruxelles et dans la société.

Aujourd'hui, l'opéra est devenu un spectacle de l'élite, relativement cher pour des raisons socioculturelles. Produit sur quelques grandes scènes, offrant à peine quelques milliers de places, il vise un public choisi et international, à l'heure du TGV qui raccourcit l'espace/temps et permet des déplacements (y compris pour les loisirs) impensables il y a quelques décennies. Par contre, en 1830, dans une ville de 80 000 habitants aux allures encore très provinciales, la Monnaie, dotée d'une salle nettement plus petite que la salle actuelle, reste une scène accessible au grand nombre.

De nos jours, on oublie et on sous-estime ce rôle dans la culture musicale de la population, un rôle totalement bousculé et transformé par l'irruption des médias, supports comme diffusions. Plus fortement encore dans les sociétés peu scolarisées et peu alphabétisées - ce qui était le cas de la société belge du XIXe siècle - la chanson et la musique occupent dans la culture populaire une place considérable. L'opéra, et pas seulement l’opérette ou l'opéra comique, fait partie intrinsèque de cette culture : l'image (ou plutôt le son ?) d'un peintre en bâtiment, d'un plafonneur chantant ou sifflant des airs célèbres en travaillant n'est pas une image d'Épinal; elle fait partie de notre mémoire vive. Chacun aura de multiples exemples en tête et sera peut-être lui-même l'illustration de ce propos. C'était avant l'époque "moderne" qui vit l'irruption du "45 tours", de la "musique jeune", du transistor, de la cassette ou de l'Internet...

Lieu musical de la capitale, la Monnaie était aussi un lieu mondain. Les meilleures places coûtaient, vers 1870, l'équivalent actuel de 880 francs. Les plus recherchées étaient, bien sûr, les loges, louées à l'année par des familles de notables; elles s'étaient au fil du temps transformées en lieu de sociabilité mondaine où l'on invitait, recevait, rencontrait des amis, voire concluait des affaires ...
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