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Raoul Warocqué, Seigneur de Mariemont 1870-1917
Broché / 214 pages / édition de 1970
langue(s) : français
éditeur : Musée de Mariemont
numéro : 1
dimensions : 280 (h) x 235 (l) x 25 (ép) mm
poids : 1030 grammes
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« Les morts s’oublient vite. » Raoul Warocqué consigna un jour cette remarque sur un document qu’il venait de recevoir : prévoyait-il qu’elle s’appliquerait à lui ? On pourrait le croire, car après sa mort, survenue en 1917, le silence s’est fait autour de son nom. Lors de la réunion du 11 décembre 1918, le président de la Chambre des Représentants rendit hommage aux vingt députés morts depuis la séance historique du 4 août 1914. Le souvenir de Raoul Warocqué fut évoqué en quatre lignes du compte rendu analytique : « Grand industriel, M. Warocqué se préoccupa de l’amélioration du sort de ses ouvriers. Il dota largement les œuvres philanthropiques et portait un vif intérêt aux choses de l’art. Il fut un collectionneur éclairé. Chargé des fonctions de questeur, il ne comptait que des amis sur tous les bancs de cette assemblée. » (') Si le classement qualitatif devait s’établir en fonction du nombre de mots employés, cette notice se placerait en avant-dernière position et R. Warocqué se verrait devancé, par exemple, par son voisin Cavrot, ancien mineur, député socialiste, échevin de La Hestre et administrateur de la coopérative de Jolimont. Le fait est pour le moins étonnant si l’on pense que R. Warocqué venait de léguer à l’Etat belge un parc d’une quarantaine d’hectares, un château et des collections qui valaient, au dire des experts, près de six millions et demi de francs-or (2). Les spécialistes qui se sont penchés sur l’histoire économique des années 1900 ou qui ont rédigé des notices biographiques sur les hommes d’affaires de cette époque ont omis d’en parler. Ils citent Solvay, Coppée, Empain, Jadot, Francqui, Greiner ; ils ne mentionnent pas Warocqué.

Evidemment, celui-ci n’était pas au sens propre des mots un « capitaine d’industrie ». S’il a présidé bien des conseils d’administration, il ne dirigeait pas personnellement une entreprise : il eut pour collaborateurs Lucien et Léon Guinotte aux charbonnages de Bascoup et de Mariemont, J. Ropsy-Chaudron aux Abattoirs d’Anderlecht, etc. Il n’était pas non plus le marchand, le businessman, qui suscite des besoins et crée des moyens de les satisfaire. Mais il est homme d’argent et fait travailler ses capitaux, qu’il accroît continuellement, un capitaliste qui brasse les affaires de charbonnages, de métallurgie, d’électricité, d’abattoirs, de banques, et ne se limite pas à un horizon local ou régional, mais participe à des réalisations [...]
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