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Le Saint Desert de Marlagne à Wepion : De l'Histoire à la Tradition
par Collectif
« Agréable séjour de toutes les délices »
Broché / 168 pages / édition de 1983
langue(s) : français
dimensions : 296 (h) x 208 (l) x 12 (ép) mm
poids : 630 grammes
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Cet ouvrage est né de la rencontre de deux mondes : celui de l’histoire des historiens et celui de la mémoire des habitants.

Et, étrangement, ces deux mondes se sont rencontrés pour évoquer tous deux, dans des discours différents, avec des pratiques différentes, une même VÉRITÉ.

LA VÉRITÉ D’UN PARADIS PERDU.

Marlagne, le Désert de Marlagne, le domaine de Marla-gne, est toujours apparu, depuis le moment où les Carmes s’y installèrent, au début du XVIIe siècle, jusqu’au XXe siècle où ceux qui y ont vécu se souviennent, comme un endroit privilégié.

Il est des lieux où «souffle l’esprit». On dit que ces lieux sont «hantés». A lire les pages qui suivent, on ne peut manquer d’être frappé par la continuité. D’une époque à l’autre, malgré les ruptures, la fascination exercée par ce site ne cesse de s’exprimer, selon l’esprit du temps, à travers le témoignage des chroniques religieuses ou les souvenirs des anciens habitants.

Qu’il s’agisse du récit de la fondation du couvent des Carmes .et de la pose de la première pierre par les Archiducs en 1619, ou de la chronique relatant l’installation des Bénédictines en 1929, c’est la même aspiration à la paix et à la solitude, la même passion de l’harmonie entre l’âme et la nature, les mêmes chants d’oiseaux répondant aux mêmes litanies religieuses.

Les ermites du XVIIe siècle qui s’en allaient mourir à Namur exigeaient que leur corps soit ramené à Marlagne pour y reposer à perpétuité. Certain témoignage d’aujourd’hui évoque ce même souhait.: celui de la paix éternelle.

Tout le monde se souvient à Wépion d’un proche voisin du Désert qui avait, dit-on, quelque peu perdu l’esprit et qui invitait les paroissiens de la messe du dimanche à le suivre dans le domaine à la découverte du paradis terrestre. Sa folie l’avait conduit, intuitivement, au coeur même du secret de Marlagne où, bien avant lui, s’étaient égarés des gens fort sensés, mais également poètes, comme le Frère H. de la Mère de Dieu qui peignit ce Désert vers 1630, ou le Père Albert de Saint Jacques qui écrivit l’éloge de la «SainteSolitude» en 1644, ou encore Grandgagnage qui rédigea en 1849 sa «Wallonade» sur le Désert de Marlagne.

Moines, écrivains, poètes, ceux d’autrefois, comme ceux d’aujourd’hui, tous expriment le même attachement à ce lieu, et la même nostalgie.

C’est sans doute ce qui nous a poussés, nous historiens, nous habitants, à partir à la recherche de ce paradis perdu. Nous l’avons fait chacun selon nos moyens, les historiens à travers les vieilles chroniques en latin, les livres de comptes poussiéreux, les bribes de renseignements que l’on peut glaner çà et là dans les archives des notaires, dans les papiers de famille. Les habitants s’en sont allés à la recherche de leurs souvenirs, des photos jaunies au fond des tiroirs, des relations d’autrefois se sont miraculeusement renouées, des gens se sont retrouvés, se sont souvenu ensemble.

Et tout cela mis en commun a donné ce livre, étonnant peut-être par sa diversité, par sa disparité parfois, mais vivant, coloré, où les images et les textes se répondent pour aboutir à la découverte d’un paradis retrouvé.

Histoire retrouvée d’abord : celle qui nous mène depuis la fondation des Carmes en 1619 à l’installation des «nouveaux carmes» en 1971, à travers les vicissitudes, heurs et malheurs de près de quatre siècles.

Les deux premiers siècles sont dominés par la présence des Carmes: vie religieuse mais économique aussi, relations qui se nouent avec la communauté villageoise, au rythme de la vie quotidienne, secouée de temps à autre par l’irruption des soldats. Périodes de guerre mais aussi de gloire lorsque le Roi Soleil vient s’établir pendant près d’un mois aux portes de Marlagne (1692).

Un siècle plus tard, le rêve monastique s’éteint. C’est la Révolution française, un monde nouveau doit se construire peu à peu. Epoque de transition difficile - de décadence diront certains comme Grandgagnage. Transition marquée par les hésitations de la destinée de Marlagne: après quelques années d'abandon, un bref retour à la vocation religieuse avec l’évêque de Namur Pisam de la Gaude qui v construit notre chapelle de Marlagne (1818) et vient s’y reposer avec ses séminaristes. L’évêque disparu, c’est vraiment la fin de l’ancien régime. Désormais Marlagne entre dans l’ère de l’industrialisation et du capitalisme: le vieux Désert devient propriété de la Société Générale et de ses [...]
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