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Bruxelles au XIXe siècle : Berceau d'un flamingantisme démocratique (1840-1873)
Broché / 552 pages / édition de 1979
langue(s) : français
collection : Histoire Pro Civitate
numéro : 56
dimensions : 238 (h) x 157 (l) x 29 (ép) mm
poids : 945 grammes
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La question flamande est née avec l’indépendance de la Belgique ; elle constitue, dans le contexte européen caractérisé par la montée des nationalismes, l’inévitable « complément de 1830 » 1. A notre époque, elle semble trouver son aboutissement dans l’homogénéité linguistique et culturelle des régions, mais Bruxelles reste toujours le point névralgique de la question, qualifiée désormais de communautaire. C’est un champ clos où se livre, une fois encore, la lutte d’influence qui donna naissance au mouvement flamand et ne cessa d’animer sa combativité et qui résulte des rapports de force entre le néerlandais et le français, à leur point de contact. Devant les passions soulevées dans et par la capitale au cours de ces dernières années, il était légitime de se demander quand et comment le problème bruxellois était apparu dans la problématique flamande et quelle avait été son évolution.

Nous avons très vite constaté que, si ce problème existe dans les faits, la question du statut de Bruxelles n’est pas encore posée au siècle dernier. Elle résulte elle-même de l’évolution du mouvement flamand et n’est pas formulée en tant que telle, au début de son histoire.

Tout au long du XIXe siècle, en effet, le mouvement flamand se forme et progresse, bien qu’il reste toujours marginal. Représenté à la Chambre par les députés du Meeting anversois dès 1863, il ne se hisse pourtant jamais sur l’avant-scène de la vie politique. Comme le note avec clairvoyance Henri Pirenne, la question flamande est, à l’instar de la question sociale, un des principaux phénomènes du siècle dernier « dont la bourgeoisie a méconnu ou dédaigné la portée » 2.

La révision constitutionnelle de 1893 modifie sensiblement les rapports de force en entamant la supériorité électorale de la bourgeoisie francophone. Entre temps, la législation linguistique, amorcée en 1873, avait réglé peu à peu l’emploi des langues dans les divers secteurs de la vie publique. Encore fallait-il qu’elle soit appliquée strictement, ce qui n’était pas le cas.

A l’aube du XXe siècle, la langue flamande a conquis le rang de seconde langue officielle (1898). Mais ces succès législatifs viennent trop tard : le mouvement, fort d’une agitation de plus d’un demi-siècle, a réussi à pénétrer peu à peu au sein des populations flamandes et a largement dépassé ses premiers objectifs, visant à la seule égalité de langues dans les provinces flamandes.
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