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50 ans Architecture Bruxelles
par Collectif
« Catalogue de l'exposition »
Broché / 220 pages / édition de 1989
langue(s) : français
dimensions : 295 (h) x 210 (l) x 13 (ép) mm
poids : 940 grammes
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Il y a 50 années, en 1939, nos parlementaires, bien en avance sur ce que décideront les ministres des C.E. en 1985, reconnaissaient à l’architecte la mission indispensable de veiller à la qualité du domaine bâti et d’exprimer par son intervention le caractère social et culturel de l’architecture. Les attendus de cette loi cinquantenaire donnent pour mission à l’architecte de garantir la sécurité des habitants et de promouvoir l’hygiène des habitations, de veiller à la conservation du patrimoine artistique. Il lui est demandé de créer des oeuvres avec un réel souci d’esthétique. Enfin, il lui est également demandé de veiller aux intérêts de ses clients.

A Bruxelles, ces cinquante dernières années ne semblent pas avoir été mises à profit pour réaliser les buts précités.

L’évolution de l’hygiène, du confort et de la qualité des constructions nouvelles est indéniable. Cependant, l’architecture de la ville ne peut que décevoir; elle est sans doute le résultat d’un développement anarchique des constructions qui a manqué trop longtemps d’une vision d’ensemble. L’application laborieuse de la législation sur l’Urbanisme de 1962 n’y a pas réellement remédié. Trop souvent, le souci public de créer des lieux signifiants et de qualité a été absent.

Alors que la dernière guerre avait laissé la ville intacte, le territoire de Bruxelles a fait l’objet d’aggressions et d’initiatives aussi dévastatrices que radicales. S’il y eut des réussites, elles ne furent que locales et partielles. La présente exposition veut le montrer.
Le pouvoir public n’est pas le seul responsable. L’esprit du temps est marqué par la volonté inconsidérée de progrès et de modernité. L’évolution de la société et les conséquences de la révolution technologique dans le monde ont marqué ces dernières décennies et détourné le citoyen d’une recherche de l’art de vivre autre que celle de la convenance de l’instant. A ce jour encore, malheureusement, la ville est considérée par certains comme.le lieu de la contrainte, de l’insalubrité et du désordre.

Les notions de ville, de capitale de royaume, de cadre de vie urbain et les structures politiques et sociales ont fortement évolué. A l’occasion elles ont été novatrices pour l’époque. Citons pour exemples, la création de la sécurité sociale, la médecine pour tous, de façon plus générale pour le pays, le développement des médias et de l’information, le confort, la mobilité individuelle et la navette en particulier, l’importance du temps libre et des loisirs, l’internationalisation généralisée des marchés et des idées, la multiplication des organismes administratifs et institutionnels, et, bien entendu l’immigration. Ces éléments, et bien d’autres, ont une influence déterminante sur le mode de vie de chacun et définissent de nouveaux critères de conception et d’aménagement du cadre de vie de la ville et du pays.

L’architecture est l’oeuvre de tous et est un fait de société. Elle est symptomatique de la confiance d’un peuple en lui-même, de ses hésitations et parfois de son désarroi. Ces cinquante dernières années d’architecture à Bruxelles en sont l’illustration.
Que pourrait-on retenir de cette période?

Nous nous souvenons du Bruxelles des 17ème et 18ème siècles, avec la Grand’Place et les Parcs, Places et Palais Classiques de la ville haute. Nous lisons le 19ème siècle dans la ville le long du parcours du canal et des faubourgs industriels, par les perspectives et les tracés du Roi Léopold II et par la première couronne de faubourgs bourgeois où fleurit l’éclectisme.

Le 20ème siècle sera sans doute celui de la jonction ferroviaire, des autoroutes urbaines et de l’explosion de la ville dans une périphérie pavillonnaire et verte.

De toute façon, depuis 1958, la structure et l’image de la ville ont été modifiées de façon irréversible. La ville traditionnelle déborde et l’échelle des lieux change. Les paysages et leurs significations sont nouveaux. La ville de Bruxelles était la capitale d’un pays industrieux, pacifique et colonial, insensiblement elle est devenue un centre d’affaires et d’administration, le quartier général Nord Atlantique. En tous cas, elle affiche de très grandes ambitions européennes et internationales.

Le centre historique, marqué par son architecture fière et bourgeoise, est abandonné par l’élite et ses habitants traditionnels. La présence d’une «ville-capitale» cède le pas à une agglomération faite de «zones d’activités» et de nombreuses communautés urbaines. Il y fait très souvent bon vivre, la ville étant aérée, mais on trouve également des zones dévastées et abandonnées, des quartiers où survivent des citoyens défavorisés et le quart-monde.
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