Un naturaliste à la Bataille de Waterloo

Il pourrait sembler puéril, après tous les ouvrages «sérieux» parus sur ces événements, de traduire les sentiments d’un homme de la nature, soucieux de saisir les réactions des êtres dits «inférieurs», habitants ou «mobilisés», dans la tourmente.

Comment ! On s’empoigne à une échelle quasi planétaire, pour des enjeux qui ne concernent que les élus de la terre, et on se préoccupe d’histoire naturelle ! N’en déplaise aux propos égocentriques du roseau pensant, mais il n’y eut pas que des hommes à Waterloo. A commencer par la plus noble des conquêtes qui dut servir de monture aux ambitions des peuples antagonistes.

Les chevaux ont joué un rôle important lors des charges fougueuses. Il y en avait 47.500. Mais plus aucun d’entre eux ne s’en souvient ! Et leurs descendants en savent encore moins !(1)

L’histoire des bêtes n’est pas écrite dans des livres. Peut-être s’est-elle inscrite quelque part au fond de l’espèce, pour prévenir tout instinct de conservation.

Où donc étaient en ce temps-là les naturalistes, les zoologistes, les coureurs de plaines et de bois pour observer le comportement des créatures sauvages qui occupaient légitimement le champ de bataille ?

Quel était l’état d’esprit de ces animaux perdus dans l’apocalypse du 18 juin ? Une occasion s’offre tous les [...]