Lorsque en 1830, vêtus de blouses, armés de quelques fusils, de piques, voire de bâtons, nos pères eurent refoulé l’étranger dans les deux derniers bastions d'Anvers et de Maestricht, ils se mirent à organiser les éléments compliqués qui constituent les rouages de l'Etat.
L'importance d une marine militaire parut aussitôt évidente, d autant plus que nos anciens « frères du Nord » avaient gardé pour eux toute la flotte des Pays-Bas constituée pourtant à frais communs. mais où, comme dans les armes spéciales, les Hollandais étaient en grande majorité; grâce à cette habile prévoyance, ils tenaient l'Escaut et rendaient impossible 1 accès de nos côtes.
Le général Mellinet, commandant les volontaires qui étaient entrés dans la Métropole, ainsi que ses lieutenants Niellon et Kessels, avaient bien tenté de doter notre jeune nation d un embryon de force navale en stipulant, le 27 octobre, à l’article 3 du projet de capitulation de la citadelle où se cramponnait ce vieux grognard de Chassé, que les navires de guerre stationnés en rade de la ville devaient être considérés comme une propriété « incontestablement nationale ». Mais le « général Baïonnette » répondit en termes aussi laconiques qu’éloquents qu’il ne rendrait ni la citadelle ni les bâtiments. Quelques heures plus [...]
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