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Les Seigneurs de Cobreville en la Prévôté d'Ardenne (1400-1836)
Broché / 214 pages / édition de 1978
langue(s) : français
dimensions : 244 (h) x 160 (l) x 16 (ép) mm
poids : 528 grammes
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La Haute Ardenne, entre Neufchâteau et Bastogne, a la réputation d’être défavorisée par la nature qui lui a refusé le climat favorable et le sol fertile. Sur le plan de l’Histoire, sans remonter aux Celtes qui ont laissé de nombreux vestiges sur nos sommets, ni aux Romains qui se manifestent dans la plupart de nos vallées, ni aux Carolingiens qui fêtaient la Noël à Longlier entre deux grandes chasses, les seigneurs de Neufchâteau avec leurs prévôts, les sires du Monceau, ceux de Cobreville, les abbés de Saint-Hubert ont animé la région de leur présence, de leurs ambitions et de leurs querelles. Pendant ce temps, le peuple œuvrait tant bien que mal pour vivre ou pour survivre.

Pour connaître ce passé proche ou lointain, il faut que des archéologues creusent le sol, que des érudits questionnent les archives... quand elles n’ont pas été anéanties. Les presbytères de nos villages — il faut le constater — ont été les lieux privilégiés où s’est élaborée l’histoire régionale. Ils ont été des laboratoires où, dans une atmosphère quiète et enfumée, Clio, la muse de l’Histoire, avait installé ses alambics en comptant sur la patience et sur la sagacité des « curés de campagne » pour en assurer le fonctionnement.

Que de fois, dans nos pérégrinations ardennaises, n’avons-nous pas vu ces artisans de l’histoire, de la toponymie ou de l’archéologie dans l’exercice de leur ministère second ! Ici, à Massul, l’abbé Léon Hector composait sa précieuse somme d’études historiques et toponymiques. Là, à Bercheux où grinçait le portillon pour annoncer notre arrivée au maître de céans, l’abbé Edgard Guillaume étudiait le stévenisme et sa dernière récolte de tessons romains. Un peu plus loin, à Sibret, l’abbé Joseph Georges préparait une histoire de sa paroisse quand la mort le surprit. A la génération précédente, l’abbé Théophile Doucet avait, dans sa retraite de Vaux-lez-Rosières, recopié des monceaux de documents glanés dans les paroisses qu’il avait desservies.

Nous ne parlerons pas des archéologues, les abbés Victor Balter et Charles Dubois, qui avaient quadrillé monts et vaux entre Martelange, Bastogne et Bercheux pour dresser leur irremplaçable carte archéologique. Ils avaient suivi à la trace l’abbé Césaire Sulbout, curé de Strainchamps, le grand précurseur. Aujourd’hui, l’abbé Albert Bihain, curé de Laneuville, s’inspirant de tels exemples, explore la ligne de faîte entre Ourthe et Sûre.

S’il n’existe pas d’« école » d’historiens ardennais, c’est qu’ils sont installés dans leur isolement et fort éloignés, hélas, des maîtres et des [...]
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