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Routes romaines et vertes chaussées en Gaule Belgique
Broché / 270 pages / édition de 1981
langue(s) : français
dimensions : 210 (h) x 146 (l) x 15 (ép) mm
poids : 345 grammes
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La première installation des Romains en Gaule date de l'an 122 avant notre ère. Appelés au secours des Massaliens (habitants de Marseille) attaqués par les Ligures, les Romains se fixèrent à Aix, d'où ils s'étendirent vers le nord et l'ouest. En 59 avant J.-C. le gouvernement de la Gaule méridionale fut confié à Jules César.

Ambitieux, soucieux d'arrêter l'invasion des Germains qui menaçaient de rejeter les populations celtiques et belges du nord sur les frontières de la Gaule Romaine, il entreprit de conquérir toute la Gaule jusqu'au Rhin à l'est, et l'océan à l'ouest. Les campagnes de César en Gaule-Belgique durèrent de 57 à 53 avant J.-C; les Belges ne déposèrent définitivement les armes qu 'en 50 avant J.-C. Pendant près de cinq siècles, nos ancêtres furent soumis à l'occupation romaine.

La Gaule « des Belges », lors de la conquête par Jules César était limitée : à l'ouest par la Manche, le Pas-de-Calais et la Mer du Nord, au nord et à l'est par le Rhin, qui la séparait des Bataves et de la Germanie, au sud par la Seine inférieure et la Marne jusqu'à Vitry-le-François; au-delà par une ligne vers l'est atteignant le Rhin, à mi-chemin entre Strasbourg et Mannheim.

Cet énorme espace de quelque 150.000 km2 était occupé par une quinzaine de peuplades échelonnées du nord au sud et d'ouest en est, aux noms (et chefs-lieux) suivants :

Ménapiens (Cassel), Eburons (?)
Morins (Boulogne), Atrébates (Arras), Nerviens (Bavay), Aduatiques (Namur), Condruses (?)
Ambiens (Amiens), Veromanduens (Vermand), Rentes (Reims), Trévires (Trêves)
Calètes (?), Veliocasses (Rouen), Bellovaques (Beauvais), Meldes (Meaux), Suessions (Soissons), Mediomatrices (Metz), Némètes (?).
Octave Auguste vient visiter la Gaule en personne, et y envoyé comme gouverneur son futur gendre Agrippa. En l'an 38 puis en l'an 22 avant J.-C. un des premiers soins d'Agrippa est d'aménager les routes gauloises existantes en voies militaires. La réalisation de l'œuvre est imposée aux gouverneurs de province qui en confient l'exécution soit à des entreprises de construction soit à des unités militaires cantonnées dans leurs camps ou « castra ».

Un premier stade est la délimitation de la zone de non-bâtisse, domaine de l'Etat romain : on le fait en traçant deux fossés parallèles distants de 30 à 40 m et profonds d'environ 1 m 20.
Un second stade est l'empierrement dans cette zone d'un ruban de 6 à 8 m de largeur, destiné au trafic carrossable.

Ces routes partiront d'abord de Lugdunum (Lyon), centre de la Gaule Celtique transalpine vers la Gaule Narbonnaise et la Gaule Aquitaine, vers le Rhin et la mer britannique en passant évidemment par les capitales des peuplades gauloises.

Ensuite ces capitales seront réunies par des chaussées superposées aux itinéraires déjà existants depuis des siècles, voire des millénaires. Ainsi furent modernisés les nœuds routiers de nombreuses capitales comme Reims, Trêves, Bavay, Tongres, Amiens, Cassel, etc.

Ces voies impériales servirent d'abord pour la liaison administrative entre les zones frontières et les centres vitaux (cursus publicus), et pour les déplacements et approvisionnements des légions. La chaussée était divisée en tronçons, chacun d'eux sous la responsabilité d'un « prefectus » dont le siège devint ou était déjà une bourgade. Les mesures romaines et gauloises en usage sont résumées dans le tableau ci-dessous..

Les chaussées étaient jalonnées de bornes milliaires où étaient gravés les noms de certaines bourgades (vici) ou cités (civitates) ainsi que les distances en milles (milia)pour les atteindre. Tous les dix milles (15 km) se trouvait un relais (mutatio); c'était la distance que devait couvrir en une heure un messager civil ou militaire, avant de changer de monture. Tous les trente milles (45 km) se trouvait un « mansio » ou station où on trouvait des charrons, des forgerons, des véhicules de rechange, une auberge, un vétérinaire...
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