Edifiée à partir de 1853 suite à une souscription nationale lancée pour commémorer la mémoire de la première reine des Belges, l'église Notre-Dame de Laeken est considérée par les spécialistes de l'histoire de l'architecture belge comme une œuvre néogothique exceptionnelle. Par ailleurs, son caractère « inachevé » ne cesse d'intriguer tandis que son état lamentable — jusqu'à peu — ne pouvait qu'attrister.

Les vicissitudes du temps, jointes à un manque chronique de deniers à consacrer à son entretien imposèrent récemment une profonde réflexion quant à son avenir. La démolir ? L'achever ? La restaurer ? Compliquée par des considérations d'ordre juridique (aucune structure publique n'acceptant de s'en reconnaître propriétaire), cette réflexion put être menée à bien en 2000 grâce à un Accord de Coopération liant l'Etat fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale.

Cet Accord, dit aujourd'hui Beliris, fut conclu en 1993, avec pour objet le financement de travaux rendus nécessaires par le rôle international de la Région qui abrite également la capitale de la Belgique. Il connaît chaque année un avenant et depuis 1998, ces avenants successifs intègrent des initiatives visant la restauration d'éléments majeurs du patrimoine bruxellois. Ce fut le cas pour l'église Notre-Dame de Laeken, par l'avenant 5. [...]