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1941 - 1942 : Collaborateurs et Résistants
par Collectif
Cartonné / 304 pages / édition de 1979
langue(s) : français
éditeur : Tallandier
dimensions : 302 (h) x 231 (l) x 23 (ép) mm
poids : 1210 grammes
DISPONIBLE
très bon état
8,95 EUR
référence : 1007682
Tous les prix incluent la TVA
(paginé de 844 à 1148)

A PARIS, le premier anniversaire du 11 novembre célébré sous l'Occupation a été marqué par une manifestation anti-allemande d'étudiants et lycéens. Ils ont été plusieurs milliers à venir déposer une gerbe en forme de croix de Lorraine sur la tombe du soldat inconnu avant d'être dispersés par les fusils mitrailleurs allemands. Cette manifestation marque le début d'une attitude encore extrêmement timide certes mais qui s'amplifiera de jour en jour pour donner le grand mouvement de résistance des années 43-44.

En revanche, Darlan rencontre Hitler à Berchtesgaden en mai 1941. En échange de la libération de quelques milliers de prisonniers et du réarmement de certaines forces navales et aériennes, le gouvernement français doit consentir, à l'Axe, des « facilités » en Tunisie et en Syrie, à l'occasion de la rébellion de l'Irak. Cette politique se traduit par l'intervention des troupes britanniques et des contingents de la France Libre au Levant et par un nouvel affrontement entre Français, qui ne fait qu'approfondir le fossé entre Londres et Vichy. L'affaire de Syrie va encore constituer une pomme de discorde entre le général de Gaulle et le gouvernement britannique.

L'attaque allemande contre la Russie montre encore à quel point la France ne peut plus rester à l'écart du conflit. La menace qui pèse sur la « partie du socialisme » dégage les communistes d'une position inconfortable. Jusque-là, l'appareil du Parti avait adopté un style pacifiste et anti-impérialiste, s'opposant à la fois au gouvernement de Vichy et à la France Libre. A partir de juin 1941, il se lance à fond dans la lutte contre l'occupant. Frédéric Joliot-Curie et Jacques Decour animent un mouvement de résistance au sein de l'Université.

Nombre de militants et de militantes comme Marie-Madeleine Fourcade, Danièle Casanova, Marie-Claude Vaillant-Couturier connaîtront les horreurs des camps de concentration.

La guerre à l'Est et la propagande allemande contre le bolchevisme contribuent encore au désarroi à la division des esprits. Plusieurs milliers de desperados ou de fanatiques s'engagent dans la L.V.F. Mais les réactions de l'opinion après l'attentat de Collette contre Laval, venu saluer les volontaires à Versailles, montrent que la population dans son ensemble condamne cette forme nouvelle de collaboration militaire.
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