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L'U.T.M.I. dans le Centre (1941 - 1945) Un syndicat à l'heure allemande
Broché / 160 pages / édition de 1993
langue(s) : français
dimensions : 240 (h) x 200 (l) x 11 (ép) mm
poids : 411 grammes
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Lorsqu'on évoque l'U.T.M.L, peu de personnes connaissent la signification ou même l'existence de ce sigle. Parmi les gens qui ont vécu la guerre 1940-1945, beaucoup ont oublié, certains préfèrent se taire. Mais qu'était VU. T.M.I. ? Il s'agissait d'une fusion des syndicats, instaurée avec la participation de certains Belges, stimulés puis contrôlés par les Allemands. C'était plus qu'un simple regroupement : le mouvement devait déboucher sur une disparition des syndicats antérieurs, remplacés par cette organisation nouvelle.

Dans cet ouvrage, nous verrons comment ce mouvement est né, a évolué, comment et pourquoi des Belges lui ont accordé ou refusé leur participation, à quel point ils y ont collaboré, quelle importance il a pris, et ceci, en nous attachant particulièrement à la région du Centre.

Cette étude n'est pas destinée à des spécialistes. Comme il n'est pas possible de dépeindre le phénomène dans la région du Centre sans l'intégrer dans un contexte plus global, un premier chapitre retracera les événements qui précédèrent et suivirent immédiatement le 10 mai 1940; des renseignements généraux sur V U. T. M. I. et son fonctionnement seront donnés tout au long de cette étude, suivis de la relation d'événements régionaux, nombreux et détaillés. Une grande place aussi sera faite à la description des conditions de vie et des événements pendant la guerre dans la région du Centre.

Ce travail ne prétend pas avoir épuisé la question. C'est-à-dire qu'il reste encore beaucoup de renseignements à découvrir, qui apparaîtront peut-être lorsque des archives privées seront mises en circulation. Sans doute cette publication fera-t-elle même surgir des souvenirs que certains voudront raconter. Car la difficulté, ici, a été de trouver des documents bruts, non destinés au public, et qui ne soient pas transformés par la propagande, tels que procès-verbaux de réunions, lettres, registres d'affiliations... lien reste très peu. Les organisations ont fait disparaître les archives qui pouvaient être compromettantes. Il est, par contre, facile de reconstituer une "façade" de VU. T.M.I., telle qu'elle voulait se montrer à travers les journaux collaboration-nistes de l'époque. Mais que recouvrait-elle réellement ? La presse d'après-guerre a révélé bien des choses, mais en a caché beaucoup aussi, et VU. T. M. I. tient peu de place dans ses colonnes, éclipsée par des faits plus horribles et plus sensationnels.

Le lecteur découvrira les noms de personnages qui ont joué un rôle peu reluisant (on en trouvera d'autres aussi, heureusement). Seuls seront mentionnés les noms de participants notoires, qui ont occupé un poste de responsabilité, et qui ont été cités dans les journaux. Il ne faut pas s'attendre à trouver ici, sur son voisin, des "révélations" qu'on ne pourrait découvrir en feuilletant la presse de l'époque.
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