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Les dossiers secrets de la police allemande en Belgique, Tome 2 : 1942 - 1944
« La Geheime feldpolizei en Belgique et dans le Nord de la France »
Broché / 224 pages / édition de 1972
langue(s) : français
éditeur : Arts & Voyages
collection : Inédits
dimensions : 221 (h) x 150 (l) x 18 (ép) mm
poids : 376 grammes
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Mai 1942 L'armée allemande triomphe sur tous les fronts, mais la dimension nouvelle de ses campagnes, l'éparpillement tous azimuts de ses meilleures unités inquiètent les plus clairvoyants de ses généraux. La solution militaire a échoué une première fois en 1940, devant l'Angleterre. Ne risque-t-elle pas d'échouer en Russie et en Afrique du Nord ?

Pour nourrir son colossal effort, l'Allemagne a besoin des pays occupés, besoin de leur économie, besoin de leur soutien (elle a lancé la « croisade antibolchevique »), ou, à défaut, de leur passivité.

En Belgique et dans le Nord de la France, soumis à la même administration militaire, l'auscultation permanente de l'opinion publique, la prévention et la répression des actes d'hostilité préoccupent la Geheime Feldpolizei, dont les rapports, miraculeusement retrouvés, forment la matière des deux tomes du présent ouvrage.

Nous avons vu, dans le tome I, que la Geheime Feldpolizei demeurait sans illusions quant à l'attitude foncièrement antiallemande des Belges, jugés asservis à la propagande britannique. Cette attitude avait donné naissance à divers noyaux actifs de résistance, dont le caractère généralement spontané et la préparation insuffisante n'allaient pas tarder à les désigner à l'attention de la « G.F.P. ».

Mais, à partir de 1942 — et c'est que le présent volume démontre abondamment — la Résistance est mieux coordonnée, encadrée, dirigée et bénéficie de l'appui extérieur. Le nombre des réseaux et la variété de leurs missions vont croissant, en sorte que les Allemands se trouvent devant un état de guerre subversive latente, dont les actions d'éclat provoquent, par l'enchaînement fatal des représailles, le raidissement des esprits et l'opposition passionnelle qu'ils se flattent de prévenir grâce à leur propagande.

Les documents présentés par le Professeur Jean-Léon Charles et le journaliste Philippe Dasnoy constituent dans leur intégralité, un relevé chronologique et géographique du théâtre d'opérations clandestin. C'est, sous la sécheresse tout administrative des rapports d'activité de la G.F.P., un véritable hommage rendu à la Résistance, car si, grâce aux ramifications des quelque 15.000 indicateurs stipendiés et occasionnels, la police secrète remonte des filières et démantèle des réseaux, bien souvent elle enregistre, sans en retrouver les auteurs, des opérations de commandos ou coups de main collectifs d'une extrême audace. A tous les échelons de [...]
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