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Tapisseries flamandes du XIVe au XVIIIe siècle
Relié / 318 pages / édition de 1960
langue(s) : français
éditeur : L'Arcade
dimensions : 345 (h) x 265 (l) x 55 (ép) mm
poids : 3345 grammes
DISPONIBLE
très bon état
sous cartonnage d'éditeur
19,95 EUR
référence : 1006423
Tous les prix incluent la TVA
Lorsqu'en 1895, à la fin d'une période de grande angoisse, Mallarmé écrivit: «tout au monde existe pour aboutir à un livre», il révéla l'une des grandes vérités d'expérience de sa vie. Rares seront toutefois ceux de ses lecteurs qui, par-delà ce raccourci poétique, seront sensibles à l'expression de la sagesse d'un moment. Sans vouloir parer d'une auréole littéraire l'équipe qui a fait le présent livre, il convient néanmoins d'affirmer d'emblée que ces hommes ont en commun de longues heures d'un travail assidu marqué par la phrase mallarméenne.

A première vue, il peut paraître étrange que la vogue des livres d'art, d'ailleurs déjà décriée, n'ait pas jeté sur le marché quelque grand livre de tapisseries voisinant avec le quantième sur Rubens ou sur Rembrandt. Force est donc d'admettre que les procédés de la reproduction en couleurs et les techniques graphiques raffinées de notre temps n'ont pas pu aborder les tentures exécutées jadis dans les grands ateliers d'Occident. Les éditeur, auteur et artisans groupés ici ne furent pas longs à découvrir l'explication de cette carence.

L'effort requis pour réunir la documentation photographique nécessaire à pareil livre avait dû décourager bien des tentatives antérieures. Pour oser caresser l'espoir d'une réussite, il fallait, au départ, un concours de circonstances particulièrement favorables. Les charges financières se révélèrent encore plus lourdes qu'on ne l'avait prévu et, sans l'aide et l'imagination de quelques hommes d'affaires avisés, il eût été vain de songer même à entreprendre pareil ouvrage. D'autre part, les difficultés de reproduction de la texture des tapisseries anciennes obligèrent un photograveur anversois et un imprimeur bruxellois à se dépasser et à témoigner en même temps de leur vocation européenne. Enfin, alors que l'épique grandeur de la tapisserie flamande aurait pu suffire à inspirer l'auteur dans son travail, celui-ci n'a pas hésité à vivre la genèse de son livre en compagnie des photographes, des graveurs et des typographes.

Un seul exemple des problèmes posés par l'entreprise. Si aucune peinture de chevalet de Rubens n'a échappé jusqu'à présent à une multitude de prises de vues photographiques, il fallut la croix et la bannière—c'est le cas de le dire—pour obtenir l'autorisation de photographier l'une des tentures de la suite intitulée L'Apothéose de l'Eucharistie, exécutée à Bruxelles d'après les cartons de Rubens et conservée au Monasterio de las Descalzas Reaies à Madrid. Les autorisations successives obtenues, les obstacles s'amoncelèrent soudain, car pour dérouler et pour tendre l'immense tenture il fallut, pendant la nuit, construire à la hâte un échafaudage dans un transept [...]
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