" En écrivant une histoire de Brive-la-Gaillarde, je n'ai pas eu l'intention de faire une œuvre d'érudition; mon ambition a été bien plus grande. J'ai voulu, dans une suite de chapitres ou plutôt de récits, essayer d'intéresser le lecteur moyen à la suite des événements constituant cette histoire, en les plaçant autant que possible dans le cadre où ils se sont produits ; en un mot, j'ai tenté de faire revivre le passé.

On ne trouvera donc pas dans ce livre des masses documentaires qui ne peuvent intéresser que les spécialistes ; ce travail a d'ailleurs été fait par d'autres, notamment par Henri Delsol, dont le très remarquable « Consulat de Brive » constitue une inépuisable mine de renseignements pour les chercheurs.

En relatant les faits qui se sont produits aux différentes époques, pour leur donner plus de relief, plus de vie, j'ai, chaque fois que cela a été possible, laissé parler les contemporains ; de même un détail pittoresque, suffisant parfois à marquer un épisode, je n'ai pas manqué de le saisir lorsque l'occasion s'en est présentée. C'est ainsi, par exemple, que la prise de Brive, après sa trahison, et le châtiment exemplaire qui s'ensuivit sont contés par les acteurs et témoins du drame ; je n'ai pas non plus omis de présenter le héraut du roi se rendant à cheval sous les murs du château de Malemort pour sommer le baron, à son de trompe, d'avoir à rendre le consul Raynal qu'il détenait prisonnier.

En lisant l'histoire de Brive, on se rendra compte qu'elle ne se réduit pas à une énumération de simples faits locaux, que bien souvent ces faits font partie intégrante de l'histoire ...