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Le bois de la Cambre
Reliure toile / 162 pages / édition de 1989
langue(s) : français
éditeur : A compte d'auteur
dimensions : 282 (h) x 230 (l) x 22 (ép) mm
poids : 1085 grammes
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Le bois de la Cambre, ancienne avancée de la forêt de Soignes, a été aménagé à partir de 1862 pour offrir à Bruxelles un parc public à la mesure de son importance croissante.

Quelques années auparavant, l'espace de quelque 2 600 mètres compris entre le boulevard de ceinture et le Bois était encore une zone de champs, sauf près du boulevard, où deux particuliers, Jean-Philippe De Joncker et Jean-Baptiste Jourdan, avaient créé, depuis 1838, le quartier Louise, du nom de la reine. Ce quartier de moyenne grandeur était axé sur le tronçon initial de leur nouvelle chaussée (la chaussée de Charleroi), lequel était disposé perpendiculairement au boulevard et donc orienté vers le Bois.

En 1844, afin de valoriser leur quartier et d'étendre la spéculation, De Joncker et Jourdan proposèrent au gouvernement d'établir eux-mêmes, moyennant concession de péage, une avenue qui, prolongeant leur rue principale, mènerait directement au bois de la Cambre, qu'il conviendrait alors d'approprier en promenade publique. Le projet donnerait ainsi à Bruxelles le vaste parc qui manquait, rendu enfin aisément accessible par l'avenue, laquelle serait elle-même aussi une promenade - un cours - et présenterait au reste une structure salutaire à l'urbanisation de la zone.
En effet, Bruxelles ne disposait pas d'un parc à la mesure de son statut de capitale, de son agglomération en pleine extension.

Avec l'Indépendance, en 1830, Bruxelles avait été érigée juridiquement en vraie capitale d'un pays très centralisé. Elle devenait progressivement le centre du réseau de chemins de fer et la capitale économique, pendant que le pays se hissait au rang des premières puissances industrielles et que sa population augmentait fortement. Cette évolution générale engendra une immigration massive vers la cité et sa banlieue : en une cinquantaine d'années, l'agglomération déborda largement autour de sa limite médiévale - le boulevard - , de sorte qu'à ce premier stade, son territoire avait déjà triplé.

Or, le Parc, le Jardin Botanique et le Jardin Zoologique qui allait s'ouvrir en 1852, certes très beaux, n'étaient que de grands jardins, fermés aux équipages et aux cavaliers. Les gens aisés délaissaient la promenade traditionnelle de l'Allée Verte, qui ne menait nulle part, se dégradait en raison du chemin de fer et de l'industrialisation, et en tout état de cause se situait à l'opposé du haut de la ville, où ils résidaient de plus en plus et où ils devaient dès lors - eux, les puissants - se contenter du boulevard.

Pour le reste, il y avait, de temps immémorial, de nombreuses promenades champêtres autour de la cité, surtout dans la vallée du Maelbeek, agrémentée d'admirables étangs qui se succédaient au départ de l'abbaye de la Cambre en se rapprochant de la ville, mais [...]
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