Le Musée royal de l’Afrique centrale, autrefois «Musée du Congo belge», est un centre de recherche et de diffusion de connaissances. Le Musée est né dans un contexte colonial. Aujourd’hui encore, l’exposition permanente du Musée est

souvent associée à la vision belge de l’Afrique d’avant i960. L’institution a entrepris sa rénovation afin de devenir un musée moderne et dynamique dont l’objectif sera de promouvoir la connaissance interdisciplinaire sur les sociétés africaines et leur environnement naturel ainsi que sur le développement durable de l’Afrique. Pour ce faire, il est indispensable d’aborder un chapitre crucial des relations entre le Congo et la Belgique et de ce qui fut l’histoire d’une institution coloniale.

De nos jours, la période coloniale suscite en effet un regain d’intérêt. La presse nationale et internationale s’intéresse au passé colonial belge et congolais et de nombreuses publications sensibilisent le grand public. L’exposition «La mémoire du Congo. Le temps colonial» répond à une demande croissante d’informations sur cette période complexe. L’histoire partagée du Congo et de la Belgique, chargée d’émotions, se devait de laisser entendre les voix de ceux qui l’ont connue ou qui l’interprètent aujourd’hui. Aussi Belges et Congolais s’expriment-ils à travers des interviews tout au long de l’exposition.

Avec cette exposition, le Musée royal de l’Afrique centrale célébrera le 175e anniversaire du Royaume de Belgique. Pour beaucoup, tant en Belgique qu’en Afrique centrale, le mrac reste le symbole des liens qui unissent la Belgique, le Congo, le Rwanda et le Burundi.

L’exposition se place dans le contexte de ce passé commun. Ainsi, le Musée s’affirme plus encore comme heu de rencontre et centre d’études axés sur la collaboration interculturelle.

Cet ouvrage, qui accompagne l’exposition, regroupe les contributions de chercheurs belges et étrangers sur de multiples questions liées au temps colonial. Il offre une mosaïque de regards qui permettent de brosser un tableau des connaissances actuelles sur cette page de l’histoire.