21 mai 1916, Paul Heuson, volontaire de guerre, est grièvement blessé au Boyau de la Mort, près de Dixmude. Par miracle, il échappe à la mort. Depuis l'hôpital de l'Océan, à La Panne, il initie une correspondance fraternelle avec son ami Jean Bolle, lui aussi volontaire de guerre, lui aussi affecté à la défense du Bovati de la Mort où il séjourna d'octobre 1916 à novembre 1918.
Près de quatre-vingt lettres viennent d'être retrouvées dans les archives familiales. Elles constituent des documents riches, authentiques. parfois bouleversants, sur la vie quotidienne dans les tranchées, mais aussi — fait plus surprenant - sur la genèse des problèmes linguistiques et « communautaires » au sein d'une Belgique déjà menacée en son existence : à l'heure où les survivants de la Grande Guerre se font hélas de plus en plus rares, voici, soudain ressuscitées, deux voix nous parlant d'un temps révolu, celui d'une Europe déchirée.
La valeur historique, sociologique et politique de ces documents ne peut manquer de retenir l'attention, non seulement des spécialistes de ces disciplines, mais aussi des citoyens désireux de mieux connaître et comprendre les réalités vécues d'une page douloureuse de l'histoire de leur pavs.
d'autres ouvrages de Marcel Bolle de Bal
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