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La Bataille de la Forêt de Huertgen
« The Battle of the Huertgen Forest »
Cartonné / 320 pages / édition de 1992
langue(s) : français
collection : US Army 1940-1945
numéro : 2
ISBN : 293001105X
EAN : 9782930011059
dimensions : 245 (h) x 160 (l) x 32 (ép) mm
poids : 975 grammes
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Huertgen fut le nom qui resta.

C'est étrange en quelque sorte car la petite étendue boisée que les géographes désignent sous le nom de forêt de Huertgen n'est qu'une partie d'une forêt beaucoup plus vaste d'environ trente-cinq kilomètres de long sur quinze de large. Pendant trois mois humides, froids, incroyablement misérables, de la mi-septembre à la mi-décembre 1944, la bataille fit rage sur presque chaque mètre carré de toute la forêt. Mais c'est le nom de Huertgen qui resta.

Le soldat américain utilisa ce nom peut-être à cause du village de Huertgen. Gardant l'accès à l'une des crêtes culminantes dénudées qui s'élèvent près de la lisière orientale de la forêt, ce village fut pendant si longtemps un objectif désigné mais inaccessible de la campagne, un symbole de la frustration et même du désespoir qui caractérisait le combat ! Ou peut-être, pour le soldat, Huertgen faisait-il penser à “hurt ” ( blessé ) avec une terminaison allemande.

Toutefois, accepter l'une ou l'autre de ces explications c'est oublier le fait que, pour le soldat allemand lui aussi, toute la forêt finit par n'avoir qu'un nom : Huertgenwald.

En fait, la forêt de Huertgen pour les Américains, le Huertgenwald pour les Allemands, cessa d'avoir une signification géographique. C'était bien une forêt mais c'était aussi plus qu'une forêt.

C’était un façon particulière de faire la guerre.

C'était une façon particulière et sinistre de mourir.

C'était Passchendaele avec des éclatements d'obus dans les arbres, selon la description d'Ernest Hemingway.

La forêt, ou ce qu'il en reste, se trouve le long de la frontière belgo-al-lemande près d'Aachen ou Aix-la-Chapelle. C'est l'extrême pointe nord de deux régions, l'Ardenne en Belgique et au Luxembourg, et l'Eifel en Allemagne. Dans leur ensemble, l'Ardenne et l'Eifel forment un plateau culminant d'origine volcanique, divisé artificiellement par des frontières internationales. Aux yeux de tout un chacun si ce n'est un géologiste, la région apparaît moins comme un plateau que comme des montagnes. Ceci provient essentiellement de ce que, au cours des siècles, des cours d'eau tumultueux y ont creusé des ravins profonds et sinueux.

Pendant des centaines d'années, l'Ardenne-Eifel s'est trouvée comme un énorme roc que contournait le trafic en temps de paix et en temps de guerre. Au sud se trouve la France, au nord la région relativement dégagée que l'on peut appeler la trouée d'Aix-la-Chapelle. Jusqu'aux temps modernes, les forces militaires s'étaient déplacées au nord et au sud du roc. Mais en 1914 les armées impériales allemandes se répandirent en Ardenne à partir de la trouée d’Aix-la-Chapelle et, en 1940, Adolf Hitler commença sa campagne de la Deuxième Guerre mondiale à l'ouest par une attaque-suprise à travers l'Ardenne qui mena à Dunkerque et à la défaite de la France.

Nulle part en Ardenne-Eifel, les vallons et les vallées ne sont plus profonds, les pentes plus escarpées que dans la région que le soldat américain appelait la Forêt de Huertgen. C'est comme si la terre s'était complue en une dernière convulsion forcenée avant de céder la place à [...]
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