Notre verte Arderne n’est pas le paradis que d’aucuns imaginent. Pour le touriste de passage, ses vastes étendues forestières, ses rivières d’eau vive, ses villages aux noms étranges, My, Ny, Sy, Aye et parfois coquins, Porcheresse, Sainlez, Mettet, Sinsin, Hannut... voilà autant de charmes que l’Ardennais du cru ne remarque pas. En effet ici comme ailleurs, dans nos vertes vallées ou à Paris encombré et pollué, l’homme est pareil, ni meilleur ni pire.
Je parcours à pied et à vélo presque chaque jour la forêt d’Anlier où j’habite, splendide, majestueuse, et chaque jour je croise à tel endroit mon renard roux nuancé de gris sur la chabraque; ailleurs, un groupe de faons et de brocards jusqu’à ce je voie mon renard écrasé par un des chauffards communs à notre région, 4x4 pollueurs ou grosses cylindrées orgueilleuses, ôte-toi de là que je m’y mette! Et que j’aperçoive devant ma roue une patte de faon allongée d’un os, les viandards sont passés par là durant la nuit, avec leurs phares!
Et as-tu entendu ce qui se passe depuis un an dans la région de Bastogne, le coin de mon enfance ? Trente-trois maisons, fermes ou hangars incendiés! La maréchaussée est sur les dents, les édiles itou et les gens ont la frousse. Qui est ce pyromane? La rumeur circule. Un étranger? L’hypothèse habituelle. Ou une personne du cru ?
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